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Intéressante, cette Philosophie Neotech (partie 1)

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Transcription texte de cette vidéo: https://youtu.be/fXfFN-uz03M

NEO-TECH® FRANCAIS

Etude détaillée, en français,  
Basée sur la compréhension des Concepts de NEO-TECH,  
par Bernard Mooney B.A.  

 

NEO-TECH FRANÇAIS est basé  
sur la découverte du Dr Frank R. Wallace qu'il décrit dans son texte anglais intitulé NEO-TECH.  
Vous retrouverez donc dans NEO-TECH  FRANÇAIS l'essentiel des concepts  
contenus dans NEO-TECH du Dr Wallace.  Mais vous retrouverez beaucoup plus.  
En me servant de mes 12 années de recherches  et d'expériences dans le domaine  
de l'épanouissement personnel, j'ai  décortiqué chacun des concepts de NEO-TECH,  
j'ai développé davantage les aspects les  plus importants et j'ai expliqué de façon  
encore plus détaillée les concepts fondamentaux.  J'ai aussi ajouté les fruits de ma  
recherche et de mes études. Cela fait de NEO-TECH FRANÇAIS un  
texte puissant qui transformera votre vie. NEO-TECH FRANÇAIS fournit le plan détaillé,  
étape par étape, d'une vie joyeuse, prospère et épanouie.  
Je dois beaucoup à NEO-TECH du Dr  Wallace. Je le remercie pour tous les  
avantages que NEO-TECH m'a procurés  depuis que je le connais. Ce sont ces  
avantages que vous gagnerez par la lecture,  l'étude et l'application de NEO-TECH  
FRANÇAIS en plus de tous les autres  bénéfices que j'ai ajoutés pour votre  
satisfaction. COMMENT PROFITER  
AU MAXIMUM DE NEO-TECH FRANCAIS Il y a deux moyens de s'améliorer  
individuellement : 1) Apprendre de nouveaux  
concepts sur soi, sur l'amour, la sexualité, etc. 2) Appliquer ces principes à sa vie, à sa façon.  
Mais pour appliquer des principes à sa vie, il  faut avoir autorité sur sa vie, être libre  
d'agir en profondeur sur sa vie. Est-ce le cas ? L'individu, c'est-à-dire vous, se soumet  
docilement au gouvernement, à sa religion, au mysticisme (l'astrologie, etc.),  
aux intellectuels, aux pseudo-experts et aux médias. Et à chaque soumission devant une  
autorité extérieure, l'individu liquide une partie de sa propre autorité sur sa vie. Le  
résultat final : l'individu dans la réalité n'a qu'une infime autorité sur sa vie et cette  
autorité s'exerce sur des banalités : manger du macaroni ou des légumes.  
Comment un individu dont une partie de  sa vie est soumise au gouvernement, une  
autre à sa religion, une autre au mysticisme,  une autre aux intellectuels et une autre  
aux médias, peut vraiment œuvrer à  son bonheur et à sa prospérité ?  
Il devient clair que le premier geste pour  s'épanouir est de s'affranchir de toutes les  
autorités artificielles qui se sont imposées  à l'individu et que l'individu a acceptées.  
C'est précisément la première tâche que  réalise NEO-TECH FRANÇAIS. Il vous  
donne le contrôle total et ultime sur la vie  et votre vie. Comment ? En identifiant, en  
exposant et en éliminant les ennemis de  l'individu, les tricheurs qui, en utilisant  
subtilement le mysticisme, diminuent le  bonheur et le bien-être des individus.  
Toute la partie I du texte a été conçue dans  ce but. Le lecteur y trouvera, exposées à  
nu, les autorités extérieures qui usurpent  les valeurs objectives produites par les  
individus et qui manipulent les honnêtes  gens par la déception et la culpabilité.  
La lecture de cette première partie provoquera  peut-être un choc chez le lecteur. En  
effet, il est éprouvant de constater comment  pendant toute votre vie ces autorités ont drainé  
votre liberté, vos possessions et votre  bonheur. Mais, par la suite, le lecteur  
ressentira un grand soulagement et une grande  joie quand il saisira qu'il est libéré de  
ces parasites, qu'il n'a plus à se soumettre  passivement devant ces exploiteurs et  
qu'il peut dorénavant vivre une vie libre,  productive, riche, illimitée et heureuse.  
La partie II guide l'individu libéré des  autorités dans sa nouvelle vie et dans sa  
nouvelle conscience. Cette partie présente  les outils à la portée de cet individu pour  
réaliser son bonheur, sa richesse et son  épanouissement. Le lecteur étudiera les  
bases de la nature objective de l'homme. Il  apprendra comment intégrer sa raison et  
ses émotions pour atteindre le bonheur à long  terme. La partie II offre un riche choix  
de valeurs menant à l'épanouissement personnel.  
C'est tout un univers de réalisation et  de joie que présente NEO-TECH FRANÇAIS.  
Les concepts puissants de NEO-TECH  FRANÇAIS s'appliquent à tous les domaines  
de la vie de l'homme. Les parties III et IV présentent deux  
des plus importants domaines pour l'individu : 1) Le travail, la productivité et la richesse.  
2) L'amour et la sexualité. Les principes de NEO-TECH  
FANCAIS trouvent dans ces deux domaines des applications révolutionnaires. En peu de mots,  
ils préparent le lecteur à la richesse et à la réalisation amoureuse et sexuelle.  
Enfin, NEO-TECH FRANÇAIS trace la voie à  l'avènement de la société libre. Quand  
les individus auront compris et incarné  leur liberté et la souveraineté de leur  
conscience, l'établissement d'une société  véritablement libre sera possible et  
inévitable. Encore là, appliquant ses  principes au niveau social, NEO-TECH  
FRANÇAIS apporte des réponses vivifiantes. COMMENT LIRE NEO-TECH FRANÇAIS  
NEO-TECH FRANÇAIS présente une somme  considérable de principes et de  
concepts. Certains d'entre eux seront  pour le lecteur nouveaux, puissants,  
choquants, complexes et révolutionnaires. Si, au début de votre lecture, vous ne comprenez  
pas comment tous ces principes et concepts s'appliquent à vous,  
relaxez et continuez à lire paisiblement. Vous réaliserez progressivement toute la puissance de  
ce que vous lisez. Vous réaliserez graduellement comment chaque phrase,  
chaque principe et chaque concept s'appliquent directement à votre vie,  
à votre bonheur et à votre prospérité. N'essayez pas de tout comprendre et de  
tout assimiler immédiatement. Ne vous en faites pas : tout s'éclaircira rapidement  
bien avant la fin de votre lecture. En général, il est recommandé de lire  
NEO-TECH FRANÇAIS plus d'une fois et de réserver à ces lectures beaucoup de temps  
de réflexion. 9  
En particulier, les parties I et II sont  les fondements essentiels. Lisez-les  
attentivement et, si possible, souvent. Il est  préférable de maîtriser à la perfection les  
concepts et les principes de ces parties pour  mieux apprécier et appliquer les parties  
suivantes. Les parties III et IV, après une  
première lecture générale, peuvent être étudiées selon la discrétion individuelle. Ainsi, selon sa  
situation et sa personnalité, le lecteur pourra décider d'approfondir les chapitres,  
sous-chapitres et concepts qui répondent le plus à ses besoins personnels. C'est  
dans ce but que ces parties ont été pensées. Alors, n'hésitez pas à lire, à relire et à étudier  
les pages qui vous intéressent davantage.  
De temps à autre, une fois que vous aurez  assimilé NEO-TECH FRANÇAIS et vécu  
ses avantages puissants, vous aimerez  retourner lire quelques pages ou le texte au  
complet. Chaque nouvelle lecture vous  apportera de nouvelles connaissances et de  
nouvelles valeurs. Objectivement, NEO-TECH FRANÇAIS,  
utilisé rationnellement, est inépuisable car il donne au lecteur les outils d'une vie saine,  
joyeuse et prospère tout en étant fier de lui et de ses actions.  
NEO-TECH FRANÇAIS est une approche  révolutionnaire de la vie, de la sexualité,  
de l'amour, de la richesse et  de l'épanouissement personnel.  
NEO-TECH FRANÇAIS c'est l'individu  libre, épanoui et heureux.  
Voilà ce qui attend le lecteur… BERNARD MOONEY B.A.  
PARTIE I LES AUTORITES EXTERIEURES  
11 1) PRINCIPES DE BASE  
Avant même d'aborder le noyau du sujet, il  est primordial d'établir clairement les  
bases sur lesquelles tout notre discours  s'appuie. Ces bases philosophiques n'ont  
rien de compliqué ou de mystérieux. Au  contraire, elles sont simples et directes. Mais  
elles vont à l'encontre de plusieurs  systèmes de pensée nébuleux.  
Premier principe : L'homme, l'individu est la plus grande  
cause dans l'univers. Il n'y a pas de cause plus élevée. En d'autres termes, l'individu passe  
avant toutes les autres causes que l'on peut imaginer : Dieu, peuple, société,  
etc. Cet énoncé en fera peut-être bondir plusieurs, mais c'est le fruit de l'observation  
rationnelle de la nature et de la vie. L'individu naît seul. Sa première bataille  
est la survie (et non l'appartenance à quelconque secte, société ou tribu). Sa seconde  
cause c'est l'atteinte du bonheur et du bien-être à long terme. Cette cause  
l'occupera toute sa vie. L'individu n'a pas d'autre devoir que l'atteinte de ce but, s'il  
le désire. En ce sens et dans tous les sens, l'individu est la cause ultime de l'univers.  
Deuxième principe : Ce principe découle tout naturellement  
du premier. Si l'individu n'a pas à se sacrifier pour une cause extérieure (si noble qu'elle  
puisse sembler être), c'est qu'il est l'autorité suprême et absolue sur lui-même.  
Aucune autre force n'a d'autorité réelle sur lui, à moins que l'individu le permette. En  
d'autres mots, l'individu n'a de compte à rendre qu'à lui-même.  
Troisième principe : L'usage de la force et de l'oppression  
de n'importe quelle nature contre un individu ou sa propriété, pour n'importe quelle raison,  
est interdit et immoral. Voilà une autre implication de la souveraineté de l'individu.  
Moralement, les droits individuels sont sacrés. Et c'est violer ces droits que d'user  
de la force contre un individu et sa propriété.  
Quatrième principe : L'atteinte individuelle du bien-être et  
du bonheur à long terme est le but moral de la vie de l'homme.  
L'individu est libre de chercher le bonheur  de la manière qu'il veut, où il veut et  
comme il veut. Cinquième principe :  
Il y a une réalité objective, indépendante  des sens, des croyances et de la perception  
individuelle, et cette réalité est décrite par  l'effort scientifique. Ce principe vient en  
contradiction avec certaines conceptions  populaires qui prétendent que la réalité est  
aussi flexible et variée que les individus  qui la perçoivent. Certes, les individus ont  
tendance à percevoir la réalité chacun à  leur façon. Cela ne veut pas dire qu'une  
réalité objective n'existe pas. Si tel était  le cas, le progrès scientifique ne serait pas  
possible. Et l'essor technologique et  scientifique prodigieux des dernières  
générations est une preuve très éloquente  que l'homme commence à maîtriser et  
connaître cette réalité. Ces cinq principes sont fondamentaux à  
l'élaboration du texte qui suit. Il y a d'autres énoncés importants à considérer comme :  
- L'épanouissement total d'un individu est  possible par l'usage rationnel de toutes  
ses facultés. - La raison et l'objectivité sont les deux  
outils privilégiés pour atteindre le bonheur et la richesse.  
Faut-il prendre ces énoncés et ces principes  comme des dogmes ? Non. Il n'est pas  
question d'offrir des règles fixes et  des dogmes qu'un individu doit suivre  
aveuglément de façon à devenir un certain  genre de personne. Ce texte travaille  
plutôt avec des principes et des concepts  qui sont liés à la nature fondamentale de  
l'homme telle que décrite par les sciences.  L'application de ces concepts apportera  
des valeurs spécifiques au lecteur. Mais les  individus sont uniquement différents. Ils  
varient selon leurs goûts, leurs désirs,  leur personnalité, leurs caractéristiques  
physiques et leur volonté. Il est donc évident  que chacun est libre d'appliquer le (ou  
les) principe(s) qu'il désire sur le fait  qu'aucun concept ne doit être accepté comme  
un dogme ou une règle à être automatiquement  ou aveuglément suivi(e). L'individu  
libre essaiera ce qui apparaît important pour  lui. L'application pratique sera le test  
ultime de la valeur réelle du concept.  
Cela ne signifie pas qu'il n'existe pas  d'absolus moraux. Au contraire, certaines  
actions fondamentales peuvent être vues  comme étant bonnes ou mauvaises, ou en  
des termes de bien ou de mal. Le bien ou  le mal de ces actions ne varie pas selon  
les opinions d'une personne, d'une génération  ou d'une culture. Ce sont des absolus.  
Les autres actions ne devraient pas être  jugées en termes de bien ou de mal car  
elles reposent sur des préférences personnelles. Mais comment faire la différence ? Les  
absolus sont déterminés par ce critère : - Ce qui est objectivement bon pour l'organisme  
humain est moralement bon ou bien. Voici deux absolus essentiels à une  
existence saine et heureuse : 1) L'honnêteté consistante.  
13 2) La productivité autosuffisante.  
En parlant moralité, il est important pour  un individu de se faire une moralité  
personnelle, c'est-à-dire se faire des règles  pour guider l'individu vers ce qu'il veut et  
loin de ce qu'il ne veut pas. Cette moralité  personnelle peur fournir une grille  
systématique pour reconnaître toutes les  conséquences pertinentes des actions et  
des comportements. L'individu libre peut  choisir pour lui-même de se créer une  
moralité personnelle qui cadre bien dans sa  perception de la réalité et qui va l'aider à  
vivre de la façon qu'il désire. Afin de vous  guider dans la création de cette moralité  
personnelle, prenez note  de ces standards moraux :  
1) Toute action qui augmente votre bonheur  et votre bien-être à long terme est  
bonne et saine. 2) Toute action qui diminue votre bonheur  
à long terme ou sacrifie votre bonheur à une cause "plus noble ou plus haute" ou à  
n'importe quelle cause est mauvaise et malsaine.  
3) Considérez les deux absolus  moraux décrits ci-dessus.  
Tous ces principes philosophiques, bien  qu'importants, peuvent être réduits bien  
simplement à un sens de la vie caractérisé  par l'admiration authentique des réussites  
de l'homme et par une conscience du  potentiel de l'homme et de son esprit. Vous  
avez le choix : prendre pour acquis cette  philosophie de la vie apprise à partir de  
votre naissance et qui repose sur une  conscience maléfique de la vie, de l'homme et  
de l'individu. Cette philosophie de la vie qui  fait passer Dieu, l'Etat et la société avant  
vous, avant l'individu a différentes formes.  La plus connue c'est l'altruisme. Sous des  
apparences nobles et charmantes, la conception  altruiste de la vie est dangereuse et  
provoque le déclin puis la mort  psychologique chez les individus.  
Vous avez le choix : 1) Une philosophie pro-homme,  
pro-vie et pro-individu. ou  
2) Une philosophie anti-homme,  pro-mort et anti-individu.  
Les principes énumérés prennent pour  acquis que vous avez choisi la première  
éventualité. 2) L'ABANDON DEVANT LA VIE ET LES AUTORITES  
L'abandon des individus devant la vie,  devant les autorités prend la forme  
inconsciente suivante : "A quoi bon. Je ne lutterai désormais  
plus pour comprendre la réalité et pour découvrir la vérité. Je ne vivrai pas  
par mon esprit, par ma propre raison et intelligence parce que les efforts et les  
responsabilités que cela implique sont trop grands. Je vais laisser les autres penser pour  
moi. Je vais laisser les autorités me dicter quoi croire et quoi faire. Il est  
beaucoup plus facile et confortable d'être un croyant et de suivre quelque autorité "plus  
sage" ". 14  
Ce dialogue, des millions de gens le tiennent  avec eux-mêmes à chaque fois qu'une  
tentative de sortie des sentiers de la  croyance béate échoue. A long terme, le  
résultat est la mort psychologique, c'est-à-dire  une vie où l'essor, la croissance et  
l'expansion sont absents. Mais, perdu et enfoui au plus profond de  
l'individu dort l'enfant de ce passé, avec ses souvenirs, ses rêves et ses passions.  
Cet enfant existe en chacun de nous, cherchant silencieusement la vie… une vie  
où l'aventure, la découverte et le bonheur sont sans limite. Le standard naturel de cet  
enfant est son propre bien-être… sa propre vie. Cet enfant cherche à vivre  
comme un être humain peut vivre. Chez vous aussi, sous votre carapace  
de croyances, de préjugés et de convictions, gît cet enfant pratiquement mort sous les vapeurs  
du conformisme et des traditions. Mais il peut revivre…  
Quand vous avez abandonné, vous avez remis  la liberté de votre esprit aux "autres".  
Les "autres" représentent toute personne,  toute force, toute "autorité" ou tout bien  
"suprême" à qui vous avez permis de  contrôler vos pensées, vos jugements et vos  
actions plutôt que d'utiliser votre propre  jugement indépendant comme base pour vos  
conclusions ou vos actions. Ces "hautes"  influences ou "autorités" peuvent être vos  
amis, vos parents et votre  famille, des politiciens,  
des "intellectuels", des médias, des professeurs d'université ou de collège, l'Eglise,  
le Messie, la Bible, les étoiles et les astres, l'Etat, la "société", le "peuple",  
etc. N'importe qui ou n'importe quoi à l'extérieur de votre esprit.  
Cela laisse l'individu seul avec son esprit  pour juger de la réalité et pour assumer son  
individualité. Et cela suppose de l'audace,  beaucoup d'audace. Parlons-en de  
l'audace : "C'est l'audace qui  
distingue la réponse humaine des  autres formes de vie sur cette  
planète. L'homme est intrépide, insolent  et impudent. Il cherche à se libérer des  
contraintes imposées par la nature. Il est  aventurier, sans repos, investigateur,  
créateur. L'homme est condamné à inventer  son propre futur, il est responsable pour  
ce qu'il va devenir, il est toujours rempli  d'espoirs et d'aspirations, de plans et de  
projets. Il est toujours impliqué dans un  processus de découverte et de créativité,  
cherchant de nouveaux sentiers  pour une existence joyeuse.  
La signification de la vie ne se trouve  pas dans le retrait de ses défis, ni en  
contemplant l'univers dans une transcendance  mystique, ni en accomplissant notre  
devoir par le sacrifice moral, ni même dans  l'actualisation de soi. Elle est plutôt créée  
par nous quand nous accomplissons, quand  nous voyageons et quand nous nous  
aventurons. Dans ce processus repose le  drame, l'excitation et l'exaltation de vivre  
une vie pleine." - Paul Kurtz, Exuberance,  
Prometheus Books, Buffalo, NY dans Success, édition août 1982,  
page 48 (traduction Bernard Mooney, B.A.). *note perso : exact, Jésus à ses disciples :  
"pourquoi ne jugez-vous pas  par vous-mêmes ?" Lc 12,57.  
15 3) LES AUTORITES  
EXTERIEURES ou idoles selon la Bible, c-à-d ce  qui nous empêche d'avoir une relation avec Dieu.  
La majorité des individus qui recherchent  l'épanouissement personnel et, plus  
globalement, qui veulent améliorer leur vie  font rarement le point sur les autorités  
extérieures qui briment leur liberté et obstruent  leur capacité de jugement rationnel et  
objectif. C'est ce qui est fait dans les prochaines  
lignes. Ces différentes autorités qui, chaque jour, vous menacent et vous sucent sans que vous  
vous en rendiez compte, seront abordées de front.  
Les prochaines lignes sont dédiées aux  individus libres, producteurs et créateurs qui  
ont créé toutes les grandeurs  de notre civilisation.  
3.1 LES GOUVERNEMENTS ET LA POLITIQUE La meilleure façon de présenter la discussion  
sur cette autorité omniprésente est de poser une question :  
"Combien d'individus libres, honnêtes et  productifs paieraient volontiers pour les  
"services" d'un politicien ou d'un bureaucrate ?" Il n'y en a pas beaucoup. Les mœurs populaires  
présentent souvent les politiciens et la politique en général comme malhonnêtes.  
Une réflexion entendue souvent cristallise cette croyance : "ce sont  
tous des voleurs". Toutefois, dans les milieux académiques et intellectuels, on apprend que  
les politiciens sont généralement non seulement honnêtes, mais qu'en plus ils  
se sacrifient pour les "petites" gens. Larmoyant, n'est-ce pas ? Mais, dépouillé  
des œillères autoritaires imposées par les professeurs et les "penseurs", un regard froid  
et objectif de cette réalité révèle des faits surprenants.  
D'abord, il est bon de réfléchir sur l'origine  de l'idée de gouvernement. D'où viennent  
les gouvernements ? Un marché représente une  
compatibilité de différentes  valeurs qui rendent un  
échange possible. Exemple : vous échangez  votre temps et votre travail contre une  
somme X d'argent et votre employeur fait  l'inverse. Les valeurs échangées sont  
l'argent, le temps et le travail. La compatibilité  c'est que vous voulez échanger votre  
temps et votre travail contre de l'argent et  votre employeur veut votre temps et votre  
travail. La rencontre de ces valeurs et leur  échange, c'est ça un marché. Il y a des  
millions de marchés réels et potentiels.  Tous ces marchés représentent la seule  
façon possible de savoir exactement ce que  les individus veulent. C'est seulement  
quand un individu donne quelque chose  qu'il possède dans un échange que vous  
pouvez savoir jusqu'à quel point il veut et  évalue le bien ou le service qu'il dit désirer.  
Voilà une définition pratique d'un service,  d'un commerce ou d'une affaire. Et  
l'énoncé "jusqu'à quel point il veut et évalue  le bien ou le service" détermine le prix  
du service ou du produit. C'est le jeu de  l'offre et de la demande, ce jeu à la base du  
capitalisme. 16  
Les désirs sont infinis. Les ressources de  la plupart des individus sont limitées. Les  
individus doivent donc faire des choix,  ce que chacun fera selon son échelle de  
valeurs personnelle. La rencontre des  désirs avec les produits et les services  
disponibles, donnent théoriquement ce qu'on  pourrait appeler "le grand marché". A  
l'intérieur de ce grand marché, il y a  deux types de transactions possibles :  
1) Transaction dans les deux sens :  transaction dans laquelle chaque partie  
participe parce qu'elle le veut bien. 2) Transaction à sens unique : un des  
participants force l'autre à choisir entre deux nouvelles alternatives. Il introduit la  
violence (ou la menace de violence) comme moyen de faire du participant récalcitrant une  
partie de la relation. Exemple : le vol.  
Que vient faire le gouvernement dans tout  cela ? Il est créé dans le but de précipiter  
les échanges, pour rendre plus de  choses disponibles à plus de gens plus  
rapidement. Aussi, le gouvernement a  été pensé dans le but de protéger les  
individus (eux et leur propriété) à  moindre coût. Autrement dit, l'idée de  
gouvernement reposait sur le principe : il  sera au service des individus pour les  
protéger et pour accélérer  certaines transactions.  
La supposition de base c'est qu'avec un  gouvernement les individus auront plus que  
par l'entremise du grand marché. Cette  supposition est fausse car le gouvernement  
ne peut que vous donner quelque chose  qu'en vous enlevant une autre chose que  
vous vouliez plus. Les programmes  gouvernementaux remplacent ce qui était  
disponible dans le grand marché. Et comme  ce dernier exprime ce qui est désiré le  
plus, le gouvernement ne peut seulement  agir qu'en remplaçant un désir avec  
quelque chose qui vaut moins.  
Aujourd'hui, les gouvernements ont des  proportions monstrueuses. Et les gens  
veulent l'action gouvernementale parce  qu'ils n'approuvent pas ce que les autres  
choisissent de faire avec leur vie. Ils veulent  dominer les décisions que les autres ont  
prises en ce qui touche l'utilisation  de leur temps et argent. Exemple : le  
gouvernement impose des standards de sécurité  à tous les fabricants et à tous les  
acheteurs éventuels d'automobiles , sans  aucun égard pour les valeurs individuelles.  
Les individus sont donc tous obligés  d'adhérer à des standards établis par le  
gouvernement, et de payer pour ces standards… Les décisions des gouvernements ne sont  
pas bienveillantes. Elles sont exécutées en utilisant la force, la coercition et la  
violence en contradiction avec les droits fondamentaux des individus.  
Le gouvernement met sur pied des entreprises.  Souvent les individus ne veulent pas  
payer pour les services dans le marché libre.  Qui dit alors qu'ils voudront payer pour  
ces services par l'entremise du gouvernement ? Le gouvernement achète des entreprises avec  
votre argent (les taxes et les impôts) et vous fait compétition. Exemple : pour  
les Canadiens qui ont investi dans une compagnie pétrolière canadienne comme Irving,  
une partie de leur argent payé en impôt sert à leur faire concurrence par  
l'entremise de Pétro-Canada (société 17  
pétrolière d'Etat). C'est aussi ridicule  et absurde que le marchand qui donne son  
argent au compétiteur d'en face pour  qu'il le concurrence encore plus.  
Le gouvernement n'a pas de capacité  mystérieuse de faire des choses qui ne  
peuvent pas être faites dans le marché libre. Le gouvernement est encore plus rapace que  
n'importe quelle mafia. En effet, le gouvernement vous fait payer pour le  
privilège de travailler, d'ouvrir votre commerce ou pour rester sur votre propriété.  
Il dicte les termes de vos relations avec vos clients et amis. Il finance vos compétiteurs  
avec votre argent. Et il peut même vous faire esclave dans son armée.  
Qu'est-ce que la mafia pourrait faire de pire  ? D'ailleurs, le racket de la protection est  
beaucoup moins coûteux chez le crime  organisé. Rappelez-vous : l'idée du  
gouvernement était de protéger les  individus à moindre coût. OUF.  
Saviez-vous qu'au Canada si vous avez des  relations sexuelles en groupe, vous êtes  
passible d'amende et d'emprisonnement ? Eh  oui, le gouvernement veut protéger les  
Canadiens jusque dans leur intimité… Et  cela est vrai pour la plupart des pays du  
monde. Certains prétendent que les  
gouvernements sont nécessaires pour la défense nationale. C'est faux car sans gouvernement,  
il n'y aurait plus de nation. Et il n'y aurait plus de nation à protéger. Ce sont  
les gouvernements qui déclarent les guerres, mais les individus qui  
reçoivent les balles. Examinons maintenant quatre  
idées répandues concernant les gouvernements : 1) La croyance que les gouvernements assument des  
fonctions socialement utiles qui méritent votre support.  
Réponse : les services du gouvernement  remplacent des services qui ont été  
évalués plus haut par le grand marché.  Donc, le total de toutes les initiatives  
gouvernementales est inférieur à ce que  le grand marché a fourni ou peut fournir.  
2) La croyance que c'est votre  devoir d'obéir aux lois.  
Réponse : voilà une croyance qui sert  bien les intérêts du gouvernement et des  
politiciens manipulateurs. C'est faux.  La seule considération pertinente à la  
désobéissance est de réfléchir aux  conséquences personnelles. Exemple : si vous  
cessez de payer vos impôts vous risquez  de subir les foudres de tout l'appareil  
coercitif de l'Etat : amendes, poursuites et  emprisonnement. Il serait bien plus sage  
de prendre toutes les précautions possibles  pour en payer le moins possible. En fait,  
il s'agit de peser le pour et le contre de  la désobéissance contre leurs conséquences  
et leur probabilité. 3) La croyance que vous pouvez  
compter sur le gouvernement pour faire une réforme sociale que vous favorisez.  
18 Réponse : le gouvernement a un record  
consistant d'échecs dans ses tentatives. Il vaut mieux pour vous de prendre vos  
moyens personnels pour y arriver. 4) La croyance que le gouvernement est si  
gros et si puissant qu'il peut vous empêcher d'être libre.  
Réponse : l'efficacité du gouvernement est  affreuse. Et plus il est gros, plus il est  
inefficace et malhabile. Individuellement,  vous êtes libre d'en profiter et d'en prendre  
avantage. Sur un autre plan, les gouvernements  
n'ont aucun droit moral… même aucun droit à l'existence. Ce sont des monopoles géants  
du crime : - ils volent  
par les taxes, les impôts et l'inflation - ils tuent en masse par les guerres organisées  
- ils créent des esclaves par la conscription - ils oppriment par les  
contrôles et les régulations. Sur ce dernier point, ajoutons que les  
agences gouvernementales freinent le progrès par les régulations, les contrôles et le  
harcèlement constant des individus et des entreprises. Exemple : le cancer serait  
guéri si ce n'était pas de ces formes d'obstruction systématique (les possibilités  
de profits gigantesques dans l'éventualité d'un remède efficace contre le cancer  
auraient suffi à lancer de nombreuses compagnies dans des recherches fébriles).  
"Les individus construisent. Les gouvernements  détruisent". Les individus productifs  
souffrent toujours d'une perte nette du  gouvernement car ce dernier offre uniquement  
une diminution des valeurs individuelles. Si les gouvernements sont si néfastes,  
comment font-ils pour survivre ? Ils réussissent par le biais des politiciens.  
Ceux-ci sont très habiles pour susciter le respect, l'adulation et la gratitude chez  
les individus qui ne produisent rien, en machinant des transferts de propriété. Sous  
le couvert de l'altruisme, d'une bonté "divine", ces actions ne sont pas perçues  
pour ce qu'elles sont vraiment : fondamentalement criminelles. Et  
comme dans une démocratie c'est le nombre qui a raison, il devient facile d'hypnotiser les foules  
par des beaux discours altruistes d'égalité.  
Il y a une différence entre un pays et un  gouvernement. Un individu peut aimer son  
pays tout en haïssant sur des bases rationnelles  le gouvernement qui est en train de  
détruire son pays et ce qu'il y  a de meilleur chez le citoyen.  
La croissance démesurée des gouvernements  occidentaux a d'autres répercussions  
qu'il est important de souligner. De par cette  fameuse redistribution de la richesse et  
de par les multiples interventions des  gouvernements, l'économie mondiale est en  
péril, péril qui a un nom : inflation. Pour  payer les largesses des politiciens (pour  
payer des votes) les gouvernements ont  accumulé déficit sur déficit. Ceux-ci  
prennent des proportions extraordinaires. A  ce rythme, les Etats-Unis d'Amérique par  
exemple auront toutes les difficultés à payer  l'intérêt sur leur dette nationale vers la  
fin des années 80 avec un service de  la dette estimé à au moins USD 860  
milliards 19  
par année en 1988 (dette totale, privée  et publique). Il est question uniquement  
d'intérêt sur la dette. La solution pour les  gouvernements : imprimer de l'argent tout  
neuf. Le résultat : votre argent en  papier ne vaudra pas plus que le papier.  
Jusqu'ici c'est ce que les gouvernements  on fait : ils ont augmenté la masse  
monétaire sans réduire leurs déficits. Le  résultat a été la flambée inflationniste de la  
fin des années 70. Les gouvernements ont  réagi en haussant les taux d'intérêt (ce  
qu'on appelle dans le jargon une politique  monétariste). L'argent se faisant plus  
dispendieux, il s'est fait plus rare. L'inflation  a donc été vaincue, temporairement (on  
l'a plutôt fait retraiter dans le grenier où  elle se nourrit et grossit avec l'aide des  
déficits). L'autre résultat : une grave  crise économique avec des taux de chômage  
records, des faillites plus  nombreuses que jamais, etc.  
Comme l'inflation semble vaincue, la détente  dans les taux d'intérêt a commencé. On  
n'avait guère le choix : l'économie était sur  le point d'agoniser pour de bon. Il y a eu  
une reprise économique en 1983-84. Cette  reprise, si elle est soutenue, entraînera  
une autre flambée inflationniste qui fera  paraître l'autre microscopique. Le même  
petit jeu se reproduira-t-il ? Peut-être.  Mais à plus ou moins brève échéance la  
marmite va sauter, et la marmite c'est  le système bancaire international.  
A long terme, il y a deux choix : 1) Une dépression complète,  
c'est-à-dire le ballon crève et l'on repart. 2) On diminue le ballon en réduisant  
progressivement les milliers de programmes sociaux. Telle solution éviterait la débâcle  
économique, mais, politiquement, elle n'est pas rentable : on se fait élire en  
promettant des programmes sociaux plus généreux et non pas en les réduisant.  
Quoiqu'il arrive, il est préférable de  prendre ses précautions d'avance. Voici des  
recommandations pour vous libérer de  l'autoritarisme du gouvernement et pour vous  
protéger du désastre économique qui s'en vient. A) 3 principes de base pour  
vous libérer du gouvernement. 1) Ne soyez pas terrifié, ni impressionné  
par le gouvernement. Plus il est gros, moins il est efficace et plus il est stupide.  
2) Ne confrontez pas le gouvernement,  ne le défiez pas publiquement, ni  
ouvertement. N'oubliez pas : les politiciens  ont une image à protéger. Si vous la  
ternissez, ils vous combattrons énergiquement  (dans ces conditions ils savent  
être énergique). 3) Ne vous organisez pas,  
résistez à la tentation de monter un groupe de contestation ou de revendication. Les  
groupes sont plus faciles à identifier, à faire taire et à faire contrôler. Les groupes  
sont aussi plus menaçants et à ce titre, ils sont plus  
susceptibles de se faire écraser. S'il y a des restrictions gouvernementales  
qui vous nuisent, voici quoi faire : 20  
1) Faites la liste des restrictions  qui inhibent votre liberté.  
2) Déterminez les conséquences possibles  si vous ignorez ces restrictions.  
Exemple : un avertissement,  une amende ou la prison.  
3) Cherchez les façons légales de  contourner ou d'éviter ces restrictions.  
B) Comment vous protéger du  désastre économique qui s'en vient.  
1) Votre capital : - Liquider le papier : actions,  
obligations, certificats de dépôt, etc. - Convertir vos avoirs en or et en argent  
(ou une partie seulement). L'or et l'argent vont profiter incroyablement des problèmes  
économiques (1988-90 : l'or à USD 5'000.-- l'once et l'argent  
entre USD 100.-- et USD 200.-- l'once). - Cacher votre or et votre argent domestique  
loin d'une possible confiscation gouvernementale.  
2) Votre propriété : - Convertir vos  
propriétés superflues en or et en argent. - Camoufler autant de vos actifs que possible.  
- Déménager des grandes villes vers  de petites cités isolées.  
3) Votre vie et votre bonheur : - Eviter tout contact et tout  
engagement avec le gouvernement et la politique. - Demeurer le plus discret possible au sujet de  
vous, de vos activités et de vos affaires.  
- Tout ce qui compte : votre propre  bien-être, votre travail productif et votre  
partenaire romantique. - Garder au moins un an de nourriture  
surgelée ou déshydratée en plus de l'or et de l'argent, de la monnaie, des fusils,  
des munitions et autre matériel de survie. - Investir dans une retraite ou une  
cachette secrète, isolée et bien gardée. NOTE : Evidemment, selon votre situation  
personnelle et votre perception du monde économique, vous pouvez arriver à des conclusions  
différentes. De toute façon, peu importe que vous croyiez les mesures  
précédentes extrêmes. Rappelez-vous toutefois qu'un minimum de protection et de  
prévention ne font pas de tort dans notre monde.  
21 3.2 L'EGLISE, LA RELIGION ET LE CONCEPT DE DIEU  
Les apparences sont trompeuses dans le cas  de l'Eglise et de la religion en général.  
Superficiellement, aucune âme bien intentionnée  ne pensera qu'il y a un soupçon de  
mal et de méchanceté dans l'Eglise et la  religion. Ils semblent tellement bons,  
tellement portés à se donner pour les autres.  Jamais l'idée ne viendrait que les gens  
d'Eglise sont très dangereux. Historiquement, l'Eglise n'a pas toujours  
eu cette bonne réputation. Les croisades, l'Inquisition et ses bûchers et le contrôle  
tout-puissant des individualités ont plaidé contre l'Eglise.  
Fondamentalement, les hommes religieux  et les théologiens (peu importe qu'ils  
soient de la secte chrétienne, protestante,  bouddhiste ou autre) reposent tout leur  
discours sur la promotion de systèmes  éthiques et sociaux qui demandent aux  
individus (on devrait dire qui obligent) de  sacrifier leur vie et leurs valeurs à la  
société, au bien commun ou à Dieu. Cela  revient au slogan nazi : "Le bien commun  
au-dessus du bien individuel". Cette pensée  est responsable d'une cinquantaine de  
millions de morts (la deuxième grande  guerre). Mais cela n'est qu'une peccadille  
comparée aux milliards d'individus qui  ont massacré leur vie et leur bien en se  
prosternant devant ce monstre sacré : l'Eglise.  
Cette conception provient de l'altruisme et  on la retrouve aussi dans le mysticisme.  
En peu de mots : l'autre est plus important  que soi. Aussi, c'est un attribut de la  
mentalité tribale où chaque membre devait  se sacrifier pour le bien de sa tribu.  
Il faut se demander si des millions d'êtres  humains devront encore souffrir avant que  
les gens comprennent qu'il n'existe pas  de bien supérieur à celui de l'individu.  
Quant au concept de Dieu, c'est un outil  de déception. Sous prétexte qu'il existe  
peut-être une entité suprême, on demande  aux individus de sacrifier leurs biens et  
leurs valeurs à des parasites professionnels.  Ce concept est l'opposé de la logique et  
de la raison. Il diminue la capacité de raisonner  qui est l'outil principal pour survivre  
et atteindre le bonheur. Ce concept mine  l'intellect de l'homme, endommage le soi et  
l'estime de soi. A peu près 300 ans avant J.C., les  
théologiens du temps ont découvert que le moyen le plus efficace pour contrôler la vie humaine  
était de lier culpabilité et sexe. En appliquant cette connaissance jusqu'à  
nos jours, l'Eglise catholique est devenue une superpuissance. Si ce contrôle a déjà été brutal  
et grossier, aujourd'hui il est plus subtil et plus insidieux.  
En plus d'utiliser la culpabilité, ils  prennent des concepts comme l'humilité,  
l'égalitarisme, le don de soi, le sacrifice,  la pénitence, etc. et en font des vertus très  
importantes ("pour être sauvé" sic). Ensuite,  ils utilisent ces vertus pour manipuler les  
individus : les rendre humbles qu'ils disent.  En fait, ces supposées vertus sont plutôt  
les attributs de la canaille, de l'individu  qui ne s'assume pas, qui n'a pas de colonne  
vertébrale. Aussi, ces vertus serviront à  susciter de la culpabilité chez le producteur  
honnête et vaillant. Une fois aux prises avec  la culpabilité, le producteur sacrifiera  
22 plus aisément les valeurs qu'il a produites  
et gagnées pour supporter le parasite religieux.  
La religion et le concept de Dieu sont des  inventions sordides des non-producteurs,  
des parasites et des mystiques pour usurper  aux producteurs les biens matériels et  
psychologiques pour vivre. Le concept de Dieu est faux et est probablement  
le concept le plus destructeur jamais conçu par l'homme. Parallèlement,  
la Bible est probablement le livre le plus destructeur et malveillant jamais publié.  
La religion n'a aucune valeur objective à  apporter aux individus qui recherchent  
sincèrement le bonheur et l'épanouissement.  A long terme, l'exposition aux thèses et  
fantaisies religieuses est très destructrice  pour l'estime de soi et pour la capacité et le  
potentiel de croissance. L'individu a  intérêt à demeurer loin de toute forme de  
religion. 3.3 LE MYSTICISME  
Les religions officielles ont perdu beaucoup  de terrain dans les dernières années.  
C'est fort heureux. Mais ce qu'elles ont  perdu a été gagné par le mysticisme. C'est  
dommage. Le mysticisme comprend les mille et une  
formes de philosophies, pratiques et rituels comme les sciences occultes, le spiritisme,  
la parapsychologie, toutes les formes d'ésotérisme, les sociétés secrètes comme  
les Francs-Maçons, les Rose-Croix et les Templiers, les méthodes de divination  
comme les lignes de la main, la boule de cristal, les cartes, etc., la scientologie,  
les philosophies orientales, etc. Le mysticisme est aujourd'hui un  
phénomène mondial. Ses proportions sont gigantesques. Des milliers de sectes  
empoisonnent les consciences. Le suicide collectif de Jonestown a fait prendre conscience  
subitement du danger inhérent au mysticisme.  
Les affirmations des différentes formes  de mysticisme vont des plus sérieuses en  
apparence aux plus farfelues. Quelle que  soit l'affirmation, on oublie toujours le  
concept du fardeau de la preuve. Ce concept  dit que si vous faites une affirmation,  
c'est à vous le fardeau et la responsabilité  de fournir des preuves suffisantes avant  
qu'une quelconque crédibilité ne soit accordée  à votre affirmation. Passez le test à  
toutes les affirmations mystiques qui  atteignent votre esprit et vous constaterez  
qu'aucune ne passe les rigueurs  du fardeau de la preuve.  
Cela ne veut pas dire que l'on peut, dans  l'état actuel de nos connaissances, tout  
prouver scientifiquement, rationnellement.  Il y a des phénomènes naturels que la  
science n'a pas encore expliqués. Mais quand  ils ne sont pas expliqués, ils ne sont  
pas expliqués, c'est tout. Pourquoi sauter  sur des explications légères, mais  
plaisantes qui n'ont aucun fondement ? Parce  que c'est une façon facile et rentable  
d'exploiter la crédulité des gens. Un  exemple : Raymond Moody a fait fortune avec  
son livre "La vie après la vie". Il n'y  a pas de thème plus populaire et plus  
23 susceptible de plaire. Qui n'aime pas  
se faire dire et "prouver" qu'il ne mourra pas vraiment ? Le phénomène des hallucinations  
qui suivent la mort est réel. Comme dans l'état actuel de nos connaissances  
on ne peut pas les expliquer, on tombe à bras raccourcis dans le mysticisme en  
affirmant que cela prouve la survie de l'âme. Jusqu'à ce que la science véritable vienne  
remettre les esprits à leur place en découvrant ce qui se passe vraiment.  
La vérité : la science a découvert qu'au moment de la mort, le cerveau secrétait une  
substance -l'hormone ȕ-endorphine- qui provoquait les hallucinations. Voilà,  
les hallucinations ne sont plus l'appel de Dieu, mais le résultat d'une simple substance.  
Si le mysticisme a une emprise aussi forte  chez les individus, c'est qu'il vise les  
supposément grandes questions de la vie :  Pourquoi la vie ? Pourquoi l'univers ?  
Pourquoi est-ce que je vis ? Est-ce que la  mort est finale ? Etc. Ces questions sous  
des apparences profondes et savantes sont  en réalité des gadgets subversifs pour  
détourner l'esprit en posant des questions  qui n'ont pas de réponse. Cette  
manœuvre a été utilisée par les théologiens  et les mystiques pendant des siècles.  
Ce tour fonctionne en prenant une idée qui  n'a pas de sens et qui est inintelligible  
pour ensuite la voiler, la masquer dans  une phraséologie trompeuse, mais qui  
semble profonde. Et l'on se sert de cette  tromperie pour supporter n'importe quelle  
doctrine fausse et irrationnelle. Exemple : pourquoi l'existence ?  
Cette question n'a pas de sens et,  contrairement aux apparences, n'a absolument  
rien de profond. Une telle question ne peut  pas et n'a pas besoin d'avoir de réponse  
une fois que l'on réalise que l'EXISTENCE  EXISTE. Il n'y a pas d'explication possible  
à la question "pourquoi l'existence ?".  Simplement parce qu'elle existe. Il n'y a pas de  
"pourquoi" à l'existence, que ce soit  celle de l'univers, des hommes ou des  
moustiques (vous demandez-vous pourquoi  les moustiques existent ? Non. Vous  
constatez qu'ils existent,  c'est tout). D'ailleurs,  
est-ce qu'il y a une alternative à cette question ? Il n'y a pas de position  
alternative à moins que l'on accepte la contradiction que l'existence n'existe pas…  
La notion même de mysticisme comme celle  de sacrifice est contraire aux besoins et  
à la nature des êtres humains. Elles sont  dangereuses au bien-être des individus.  
Toutes les formes de mysticisme, d'occultisme  et de religion travaillent pour miner  
l'estime de soi et les plaisirs sexuels, ce qui,  par ricochet, peut mener à la frigidité et  
à l'impuissance. Plus un individu s'abandonne au mysticisme  
pour échapper à la vie et à la réalité, plus il a besoin de s'échapper car sa vie  
et la réalité deviennent de plus en plus des sources de conflits, de douleurs et d'agonie.  
C'est la meilleure façon de perdre contact avec les joies et les plaisirs  
authentiques qui sont inhérents à la vie et à la réalité objective.  
Une autre caractéristique des mystiques est  leur complainte explicite ou implicite que  
la vie est misérable et que les gens sont  pourris et méchants. Voici un exemple de ce  
qu'un mystique peut penser des gens en  général : "Je vois la masse comme un  
troupeau de porcs que l'on mène lugubrement  à l'abattoir". Cette citation exprime à  
merveille l'idée que les mystiques ont des  gens et de la vie. En parlant ainsi, les  
24 mystiques ne font que parler pour eux-mêmes.  
En réalité, l'opposé est vrai : la vie humaine est joyeuse et plaisante…  
et les gens sont foncièrement bons. De nos jours, les mystiques sont plus  
subtils. Ils cachent leur venin parmi certains concepts valables dans un lot de mi-vérités.  
Les exemples les plus notoires sont Erich Fromm et Ron Hubbard (la scientologie).  
Les deux utilisent certains concepts valables pour ensuite entraîner l'individu dans  
des considérations beaucoup moins valables.  
C'est à l'individu d'être vigilant et d'user  de sa raison quand il rencontre des livres et  
des gens qui professent  certaines "grandes vérités".  
En résumé, il est préférable de se  détacher de toute forme de mysticisme,  
d'occultisme et de religion pour atteindre  le bonheur à long terme. De toute façon, le  
mysticisme a bien peu de valeurs objectives  à apporter à l'individu honnête et sincère  
qui cherche la vérité et l'épanouissement. Chaque déclin majeur dans le progrès humain  
est survenu dans des périodes où le mysticisme et la religion ont dominé les  
consciences humaines et paralysé sa raison. 3.4 L'ASTROLOGIE ET LES OVNIS  
Le destin de l'homme représente un marché  fort lucratif. Beaucoup d'individus  
recherchent dans les étoiles des messages  pour prévoir l'avenir, pour mieux se  
connaître et pour mieux profiter des occasions  qui se présentent à eux. Il n'est donc  
pas surprenant que l'astrologie  soit très populaire.  
L'idée fondamentale derrière l'astrologie  -que l'on fait passer pour scientifique- est  
fausse et même dérisoire quand on s'arrête  sérieusement pour y penser. La notion  
de base et supposément scientifique de  l'astrologie est que les forces célestes  
(étoiles, planètes, lune, galaxies, etc.)  infinitésimales qui heurtent les êtres humains,  
affectent et même contrôlent leurs esprits,  leurs actions, leurs émotions et leur  
destin. Les forces célestes existent. Mais elles  
sont si faibles (on dit : infinitésimales) que leur influence dans les affaires des hommes  
-si elle existe- est négligeable. En réalité, l'individu contrôle non  
seulement son destin, mais son esprit peut facilement surpasser toutes les forces de la  
nature ensemble. L'esprit humain peut même être plus fort et influencer plus  
le destin de l'individu que toutes les forces directes et puissantes du gouvernement et de la  
religion. Ce sont les choix et les décisions d'un individu  
qui déterminent son destin. Pour un individu, prétendre et croire que  
sa vie est sous le contrôle ou l'influence de forces directes plus puissantes de la nature  
comme le climat, la pluie ou le vent c'est reléguer la puissance et la force de son  
esprit et de ses actions dans une position bien basse. Mais affirmer, comme le font les  
astrologues, que les êtres humains et leur esprit sont guidés, dépassés,  
influencés ou affectés par les forces les plus faibles jamais découvertes dans la nature  
(forces célestes d'outre espace), c'est reléguer le pouvoir de l'homme et de son esprit à  
la plus basse position imaginable. 25  
Telle conception, même implicite, peut être  dévastatrice pour la confiance et l'estime  
de soi d'une personne. Un mot sur le phénomène  
des ovnis (objets volants non identifiés) : 1) Il est fort probable que des civilisations  
hautement avancées existent dans l'univers, et que ces civilisations  
possèdent la capacité technique de nous contacter et même de venir nous visiter.  
2) Aucune évidence ferme et scientifique  n'a jamais été trouvée qui prouve que  
nous avons été contactés ou visités  par des formes de vie extraterrestres.  
3) La logique et l'objectivité nous dictent  que ces civilisations avancées avec la  
technologie nécessaire pour nous contacter  ou nous visiter ne le feraient pas  
parce qu'il n'y aurait aucun motif  valable pour le faire (autant rationnel  
qu'économique, social ou scientifique). On peut toutefois imaginer une exception,  
statistiquement peu probable. C'est le cas d'une civilisation avancée forcée de quitter  
son système solaire étant menacée de perdre sa source énergétique  
principale ou son soleil. Voilà les faits résumés. Le reste est de  
la plus pure spéculation. Il est préférable pour l'individu de se tenir loin de l'astrologie et des  
fantaisies "extraterrestres à la Raëllienne".  
3.5 LES PSEUDO-EXPERTS ET  LES PSEUDO-INTELLECTUELS  
Il a été question depuis le début de cette  partie de la grande imposture du bien  
commun passant avant le bien individuel. Outre  les théologiens et les politiciens, une  
autre race d'hommes utilise ce concept pour  contrôler les individus et s'approprier  
leurs richesses. Ce sont les pseudo  intellectuels ou pseudo experts.  
Ces intellectuels imposteurs se spécialisent  pour trouver de nouvelles causes -le  
plus souvent des causes sociales- devant  lesquelles l'individu doit se sacrifier. Ce qui  
importe à ces intellectuels de pacotille c'est  de savoir qui sera la victime, pour quelle  
cause et à qui le sacrifice profitera.  Généralement, les réponses à ces questions sont  
toujours les mêmes : - La victime est l'individu productif et honnête.  
- La cause est souvent sociale : sauver  les phoques, les arbres, la nature…  
- Le sacrifice profite à ces intellectuels  qui n'ont pas besoin d'être productifs pour  
vivre. Pour réussir, ils faussent les mots, les concepts,  
les faits et la réalité. De cette façon, ils peuvent mener des carrières faciles  
et non-productrices à manipuler les gens. Cette race a proliféré en même temps que se  
sont développées les sciences sociales.  
26 Il faut distinguer ces intellectuels des  
véritables intellectuels, ceux qui s'engagent dans des activités demandant l'utilisation  
rationnelle et créatrice de l'esprit. Comment les distinguer ? Surveillez :  
- Les grands cris et les clameurs comme  "il faut sensibiliser les gens à ce  
problème". - Les appels à la solidarité.  
- Toute demande pour que vous vous  sacrifiiez pour une cause dite juste, bonne  
ou noble. - Etc.  
Soyez vigilant face à tout mouvement et  toute mode qui cherchent à vous enrôler et  
à vous sensibiliser. Jugez avec objectivité  et froideur toute affirmation à odeur  
altruiste qui semble belle. Dites-vous : ces  intellectuels veulent mon bien et si je les  
laisse faire, ils vont l'avoir. Ne vous laissez  justement pas faire : vous êtes l'autorité  
suprême sur votre vie et vous êtes la  cause suprême dans votre vie. Un seul  
mouvement compte : le mouvement pour  améliorer votre bien-être et votre bonheur.  
C'est ce mouvement qui compte. 3.6 LES MEDIAS ET LES JOURNALISTES  
Depuis l'avènement des médias électroniques,  les individus n'ont plus à réfléchir.  
Non, car les journalistes et les médias le  font pour eux. Ils disent aux gens ce qui est  
bon pour eux. Ce qu'ils doivent faire et ne  pas faire, ce qui n'est pas bon pour eux,  
les causes pour lesquelles il faut se dévouer.  Les gens ont des opinions, les opinions  
et les rumeurs qu'ils ont  cueillies dans les médias.  
L'influence des médias n'est pas à  sous-estimer. Ils sont devenus des autorités  
toutes-puissantes. Les journalistes se  substituent à l'esprit objectif des individus en  
indiquant, subtilement ou non,  ce qui est bien, ce qui est mal.  
Il est évident que dans la  réalité, les journalistes  
n'ont aucune autorité réelle sur les individus. Ce sont ces individus qui laissent  
les journalistes et les médias les influencer et les contrôler.  
D'un autre côté, nombre de journalistes  font partie de cette race décrite  
précédemment : Les pseudo intellectuels.  Certains journalistes sont passé maître  
dans l'art de déformer la réalité, les faits.  Ils trompent leur auditoire en créant des  
histoires qui semblent valides et sensées,  mais qui ne le sont pas du tout. Ils  
prennent souvent le visage du Robin des  bois moderne qui se bat pour des causes  
nobles, justes, plus élevées que le simple  et vulgaire (sic) bien individuel. Les  
individus qui succombent à ces supercheries  voient leur vie diminuer en satisfaction,  
en joie et en bonheur. C'est encore le piège  de l'altruisme et du mysticisme qui fait  
son œuvre destructrice. De cette manière, des journalistes  
peuvent attaquer subtilement ou hystériquement les valeurs humaines fondamentales et en sortir  
supposément grandis. 27  
3.7 LES GROUPES ET LES GROUPEMENTS Si dans un groupe de 100 personnes,  
99 pensent que tel énoncé est vrai, et une seule croit cet énoncé faux, cet énoncé devient-il  
vrai parce que la majorité le croit vrai ? Non, évidemment.  
Le groupe devient une autorité quand, sous  la pression du nombre, l'individu doit  
céder ou cède par crainte ou par faiblesse.  C'est une tendance humaine de se  
conformer à la majorité. C'est le jeu  démocratique, mais qui peut s'avérer dangereux  
pour un individu. Quand vous allez voter, vous n'êtes  
qu'un vote parmi tant d'autres. Ce n'est pas tellement grave dans le cas d'élections car vous  
pouvez vous passer des gouvernements.  
Mais les groupes sont omniprésents. Au  travail, à la maison, et dans votre vie  
sociale, il y a des groupes : le syndicat,  la famille, les amis. Les laissez-vous vous  
influencer indûment ou vous contrôler ? Tout d'abord, l'idée que l'union fait la force  
n'est pas aussi géniale qu'elle le paraît. En fait, la majorité des gens croient qu'ils  
peuvent accomplir plus en partageant les responsabilités, les efforts et les récompenses  
avec d'autres qu'en travaillant seul. Les groupes n'existent pas en tant que  
tel. Ce ne sont pas des entités vivantes. Ce sont des individus qui se rassemblent. Mais ces  
individus demeurent des individus distincts avec leur personnalité,  
leurs goûts, leurs besoins et leurs limites. En s'unissant, on pense que le groupe agit comme  
une unité simple avec un but unique. C'est impossible, car chaque participant  
du groupe croit que le groupe agira à l'unisson de ses objectifs et de ses méthodes  
à lui. Le résultat est inévitablement un compromis, sinon une grande déception.  
Un autre fait dont il est préférable d'être  conscient c'est que vous ne contrôlez pas  
l'effort et le travail de l'autre. Cela ne veut  pas dire qu'il ne faut jamais se regrouper.  
Les efforts de groupe sont souvent nécessaires.  Mais chaque individu doit garder le  
contrôle de sa propre réponse, de sa  capacité, de ses efforts et de ses  
récompenses, s'il veut garder et  maintenir le maximum de motivation et de  
satisfaction. 3.8 CERTAINS INDIVIDUS  
Dans la vie d'un individu il y a toujours  des personnes qui ont une grande influence  
sur ses décisions et sa philosophie de  la vie. Même si ces influences sont  
indéniables et pas nécessairement  mauvaises, beaucoup d'individus laissent  
d'autres individus devenir des autorités  très puissantes qui dictent -tantôt  
directement, d'autres fois  subtilement- toute leur vie.  
Parmi les influences les plus puissantes, il  y a les parents. Le père et la mère ont une  
place importante dans la vie d'un individu.  Ce sont eux qui, par leur propre vie et par  
l'éducation qu'ils inculquent à l'enfant,  façonneront les premières bases de la  
personnalité de cet enfant. La position  de l'enfant face aux parents est aussi  
unique : 28  
l'enfant dans les premières années de sa  vie est dépendant à 100 % de ses parents.  
Une relation à sens unique s'établit.  L'enfant est nourri, vêtu et éduqué par ses  
parents. Plus tard l'enfant devra rompre  
le cordon ombilical pour devenir idéalement autonome et indépendant à 100 %. Telle action  
est risquée : l'enfant devenu adulte devra assumer chacune de ses décisions,  
il devra agir et réagir selon sa propre philosophie et sa propre pensée, Bref,  
il devra se façonner une identité personnelle et assumer son individualité. D'autre part,  
il sera confronté entre créer sa vie à 100 % comme il l'entend et céder au désir de faire  
plaisir à ses parents et rechercher leur approbation.  
Beaucoup n'osent pas s'aventurer seuls  dans la vie : Ils apporteront donc leurs  
parents. Ceux-ci deviendront en réalité une  partie de leur conscience et tout au long  
de leur vie ils leur rappelleront ce qu'ils  doivent et ne doivent pas faire. C'est la  
solution facile et sécurisante. Exemples : - au lieu de travailler dans le domaine qu'il  
aime vraiment, mais qui n'offre aucun salaire sûr, l'individu choisit  
un travail tranquille et sécure - au lieu de défier l'autorité parentale  
en cohabitant avec sa partenaire, l'individu choisit le mariage religieux pour avoir  
la paix (bien qu'il n'y croie pas du tout) - au lieu de divorcer quant il devient évident  
que le mariage est un échec, il choisira d'attendre, d'attendre et d'attendre.  
Que diraient mes parents ? Si les parents s'érigent comme autorité  
extérieure c'est qu'il y a rencontre d'au moins une des deux conditions suivantes :  
1) Les parents se présentent d'une façon  autoritaire (une éducation autoritaire sans  
aucune souplesse ni flexibilité) 2) L'enfant devenu adulte accepte et cultive  
l'autorité des parents soit par paresse, soit par crainte.  
Le pouvoir final c'est l'individu qui l'a.  Il peut choisir consciemment de refuser  
l'autorité parentale. Ce faisant, il choisit  de devenir sa propre conscience unique et  
suprême. C'est le premier pas vers le  bien-être, le bonheur et l'épanouissement.  
Il n'y a pas que les parents qui deviennent  des autorités absolues. Il y a nombre  
d'individus dans différents domaines qui  s'érigent comme des autorités et que  
beaucoup acceptent comme tels. (Une personne  est libre de s'ériger ou de se dire  
autorité. Mais les individus sont aussi libres  de rejeter ou d'accepter cette autorité).  
Dans le domaine de la finance et de  l'investissement aux Etats-Unis, un mot de M.  
Henry Kaufmann (M. Alan Greenspan à notre  époque) est immédiatement suivi par  
des milliers de moutons. Pourquoi ? Parce  que les individus ne veulent pas se  
donner la peine d'étudier, d'apprendre et  d'observer attentivement le monde financier  
pour en arriver à leurs propres prévisions et  décisions. Et quand ils le font, ils ne sont  
jamais certains d'eux-mêmes. Il est bien  plus facile d'attendre que M. Kaufman se  
29 lève et dise ce qu'il pense et ce qu'il  
prévoit (ou un autre comme M. Joe Granville). Cela ne veut pas dire qu'il faille rejeter ce  
que dit M. Kaufman ou tout autre expert reconnu. Non. Mais il faut garder à l'esprit  
que M. Kaufman (ou n'importe qui d'autre) est un individu comme n'importe qui avec ses  
faiblesses, ses forces et ses préjugés. De cette façon, son jugement peut être  
étudié dans une meilleure perspective. Dans le domaine religieux, un seul mot du  
pape est suffisant pour faire repentir ou pour influencer des millions de personnes  
de par le monde.

Malgré son titre puissant, malgré la prétention qu'il soit, à titre de chef  
de l'Eglise, infaillible dans certaines circonstances, le pape n'en demeure pas  
moins un individu avec une bonne part de préjugés, de désirs et de besoins communs  
avec l'individu ordinaire. Sacrilège ? Peut-être. Mais c'est une façon de mettre  
dans un contexte plus pertinent les déclarations et les exposés du pape  
(ou de n'importe quelle supposée autorité religieuse, mystique ou autre). Tous les chefs,  
les grands experts et les grandes autorités restent de simples individus  
faillibles et susceptibles de vous induire en erreur. Prenez garde. Il n'y a qu'une  
autorité valable sur votre vie : VOUS. 3.9 LES NORMES, LES MODES ET LES TRADITIONS  
Qu'est-ce qui est normal ? Est-il possible  de définir objectivement la normalité ?  
La société par le biais de ses institutions  (familles, Eglise, Etat, etc.) impose ses  
critères de normalité aux individus. De  cette façon, les normes avancées par les  
institutions deviennent des autorités extérieures  quelquefois très puissantes, que l'on  
substitue à l'autorité suprême  et sacrée de l'individu.  
Les normes peuvent, peut-être, être  considérées dans certains cas comme des  
guides et des indices, mais en aucun cas ce  ne sont des autorités qui passent avant  
l'individu. La seule définition rationnelle qui  tienne de la normalité est : est normal ce  
qui contribue à augmenter mon  bien-être et mon bonheur à long terme.  
Les médias sont très puissants pour créer  des modes. Dans le seul domaine de la  
mode vestimentaire, les médias font dépenser  des milliards à chaque saison pour  
"suivre la mode". Une saison c'est la "maxijupe"  qui descend jusqu'aux orteils, l'autre  
saison c'est la minijupe qui monte aux fesses.  D'une saison à l'autre "il faut" refaire  
ou changer sa garde-robe. Voilà une façon  pas très subtile d'influencer la volonté et  
les goûts individuels. Si dans le domaine vestimentaire,  
les modes ne sont pas trop dangereuses (sauf pour le portefeuille), il en est autrement  
dans les autres domaines. Les médias ne se contentent pas de suggérer comment se vêtir.  
Ils vont jusqu'à suggérer fortement comment réagir dans l'intimité.  
Par les feuilletons, les téléromans et par  différents documentaires et reportages, les  
médias forment des modes dans les attitudes  et les comportements. Ainsi, il peut  
devenir à la mode de divorcer, de se marier,  d'entreprendre telle carrière, de coucher  
avec n'importe qui, n'importe quand, de  chômer, de devenir prestataire de la sécurité  
sociale, d'épouser des causes nobles pour le  bien de la société (sic), etc. En tant que  
tel, rien ne dit à priori si ces modes sont  bonnes ou mauvaises. Ce n'est pas là la  
question qui nous intéresse. Par leur  omniprésence et en faisant partie en quelque  
30 sorte de l'arsenal d'approbation sociale,  
les médias transforment ces modes en des suggestions autoritaires puissantes de  
comportement, de pensée, d'attitude et de conscience. C'est une façon subtile de  
guider les consciences modernes qui se cherchent et qui tardent à se prendre en main.  
Comme pour les traditions, les modes et  les normes on tendance à remplacer la  
conscience individuelle et la pensée consciente.  Il est préférable d'être sur le qui-vive  
car, souvent, elles s'imposent à nous sans  bruit. Mais leur tort et leurs dangers  
reposent sur la subordination passive de  l'individu à une autorité extérieure à sa  
conscience.  
L'individu libre trace sa vie selon un plan  unique et original. S'il prend conseils et  
informations partout, il ne laisse rien ni  personne décider à sa place. C'est ce que  
font les normes et les modes. Méfiez-vous. 3.10 LES DROGUES  
Par drogue il faut comprendre toute  substance, naturelle ou chimique qui, entre  
autres caractéristiques, crée une dépendance  physique ou psychologique chez son  
consommateur. De ce fait, la drogue sous  toutes ses formes devient une autorité  
extérieure à laquelle l'individu  obéit sans vraiment avoir le choix.  
Les drogues sont variées. On parle le  plus souvent dans les médias des drogues  
dangereuses comme la cocaïne, l'héroïne et  la marijuana. Mais il ne faut pas oublier  
toutes ces substances : caféine (contenue  dans le cola, le café et le thé), le tabac,  
les sucres (hydrates de carbone),  l'alcool, l'opium, les barbituriques, les  
amphétamines, etc. La plupart des drogues ont des effets  
à deux niveaux : physique et psychologique. Au niveau physique, toutes ces drogues sont  
nocives à court ou long terme. Au plan psychologique, elles créent au moins une  
dépendance devant ce "semblant" de bien- être que la consommation de la  
drogue procure momentanément. Le malheur c'est que l'individu perd  
l'autorité de son esprit sur ces décisions, comportements et pensées. De plus,  
la plupart de ces drogues causent une distorsion de la réalité (marijuana, alcool,  
héroïne, etc.). L'individu, en plus de perdre l'autorité sur lui-même, voit sa capacité de juger  
efficacement la réalité diminuer et même mise en péril dans certains cas.  
L'individu est moins apte à appréhender la réalité. A long terme, son bien-être et son  
bonheur (qui dépendent de la façon dont on juge la réalité) risquent de diminuer,  
voire disparaître. Par contre, l'effet indirect le plus  
insidieux des drogues est de donner l'impression (très agréable) à l'individu que sous l'influence  
de telle drogue, il est plus apte et plus efficace dans son jugement et dans ses  
comportements. En effet, l'individu perdant momentanément une partie de ses inhibitions,  
semblera plus brave, plus éloquent ou plus "sociable". Cet effet a pour  
conséquence d'augmenter considérablement l'emprise de la drogue sur l'individu,  
le rendant encore plus esclave. 31  
Le premier pas pour l'individu qui veut  se libérer des drogues est de prendre  
conscience qu'il est contrôlé par  une habitude et (ou) une dépendance  
psychophysiologique. Ensuite, selon la  (ou les) drogue(s) dont il est question  
l'individu aura le choix entre la cure de  désintoxication (amphétamines, alcool, etc.),  
la thérapie pour les drogues dures comme  les opiacés (héroïne, cocaïne, etc.) et la  
décision d'arrêter la consommation pour  les drogues comme le tabac, l'alcool, les  
hydrates de carbone, la caféine, etc. Une  telle décision pour être efficace doit être  
irrévocable, complète, non-négociable et  prise pour toujours. L'individu qui se  
débarrasse de ces vilaines habitudes  verra son estime de soi augmenter  
considérablement et la qualité de sa vie  décupler. Plus important encore, cet individu  
reprendra le contrôle véritable de sa vie.  Il deviendra l'autorité suprême sur sa vie,  
ses comportements et ses pensées. 3.11 LE TEMPS  
Avant d'aborder comment le temps est une  autorité pour beaucoup d'individus, il  
convient de faire une distinction. Le temps  en tant que tel est une réalité physique  
faisant partie de la réalité objective. On  peut observer le temps à travers différentes  
manifestations : le passage des saisons, la  croissance d'un enfant, la révolution de la  
terre autour du soleil et sur elle-même, etc.  
Ce n'est évidemment pas de ce temps dont  il est question ici. Le temps en tant que  
réalité observable est un phénomène comme  les autres phénomènes de la vie et de  
l'univers. A ce titre, on doit l'étudier et  chercher à comprendre sa signification dans  
notre vie. C'est le domaine  des sciences physiques.  
D'autre part, le temps pour les humains  représente une dimension importante de leur  
vie, physiquement et psychologiquement.  Physiquement, le temps amène des  
changements physiologiques chez l'humain  qui se répercutent dans sa psychologie.  
C'est là que le temps peut devenir une  autorité puissante chez l'individu. Le temps  
peut devenir un alibi pour subordonner sa  conscience et limiter sa vie. Dans ce sens,  
le temps est une autorité absolue qui  ne repose sur aucune base réelle.  
Ce phénomène est plus répandu pour deux  manifestations du temps : l'âge et le  
passé. A) Le passé :  
Une des idées les plus courantes de nos  jours dans les salons au sujet de la  
psychothérapie et de la psychologie est  l'influence du passé dans la vie d'un individu.  
Cette idée provient de la psychanalyse  et du freudisme. Freud et toute une  
génération qui l'a succédé croyaient qu'une  névrose était causée par un conflit non-  
réglé datant de l'enfance entre l'enfant  et ses parents (le plus souvent).  
Plus tard, la psychologie a repris cette idée  et l'a diffusée largement dans le public.  
En gros, cette idée se résume à ce slogan : "Tout se joue avant six ans".  
32 Le résultat chez l'homme de la rue : il  
croit fermement qu'il doit subir les influences néfastes de son passé et de son enfance.  
Cette constatation devient évidente en  consultation privée. La majorité des clients  
s'attend à ce que le thérapeute fouille  patiemment et minutieusement leur passé pour  
retrouver, enfouis dans leur inconscient, les  conflits profonds et obscurs à la racine  
de leur(s) problème(s). Cette tendance à tout mettre sur le  
dos du passé (souvent cela signifie tout mettre sur le dos des parents) s'explique facilement,  
et elle n'est qu'une autre facette du thème central de cette partie : tous les moyens  
(alibis) sont bons pour ne pas prendre sa vie en main,  
pour ne pas être responsable de sa vie. Le passé comme autorité signifie que les  
comportements d'aujourd'hui sont causés par des événements lointains dans le temps.  
En d'autres termes, votre gène à aller voir une fille (ou un garçon) aujourd'hui  
est causée par votre relation avec votre mère (ou votre père) quand vous aviez deux, trois ou  
quatre ans (ou par votre première tentative malheureuse à 18 ans).  
C'est pourquoi la plupart des gens en thérapie  veulent regarder de très près ce que  
leurs parents leur ont fait il y a 10, 20,  30 ans passés et comment ce que leurs  
parents ont fait alors, fait en sorte qu'ils  se comportent d'une telle façon aujourd'hui.  
Mais la plupart du temps, ils ne veulent  pas (pas même un seul instant) observer  
même de loin ce qu'ils font aujourd'hui, jour  après jour, pour garder et cultiver les  
mêmes comportements et les mêmes blocages. Car, si d'une part le passé a une influence  
sur vos comportements (il ne s'agit pas de nier toute influence), la plus grande et imposante  
influence c'est ce qui se passe dans votre tête à chaque jour,  
Et cela vous pouvez le contrôler. On observe souvent chez les gens à comportement  
autodestructeur des influences passées très nocives. Par contre, s'il est  
vrai que ces individus ont été endoctrinés (ou programmés) on remarque que,  
lorsque la source endoctrinante disparaît (parents, professeurs, religieux, etc.),  
l'individu prend la relève et devient sa propre source endoctrinante.  
Et si, à un certain âge de la vie, l'individu  est dépendant presque entièrement (de ses  
parents ou d'autres personnes), cette  dépendance a une durée limitée. C'est alors  
que l'individu a la possibilité d'annihiler  l'influence néfaste du passé en prenant en  
main sa vie et sa conscience. En bref, le passé a une influence sur la  
vie des individus. Mais celle-ci n'est pas absolue, ni magique ou fatale. Elle est  
limitée et renforcée seulement par l'absence de jugement, l'ignorance et le manque de volonté.  
Voilà donc un alibi qui saute. Car le passé  est un des alibis préférés des gens qui ont  
eu une enfance malheureuse ou qui ont vécu  des événements bouleversants. Ils se  
refusent à quitter cette enfance ou ce  passé même si 10, 20, 30 ou 40 années se  
sont écoulées depuis. 33  
B) L'âge : "Trop jeune ou trop vieux", voilà,  
en un slogan, résumée l'autorité absolue que représente l'âge pour beaucoup d'individus.  
Quelle ne fut pas sa stupéfaction (et sa  rage aussi) quand un des manuscrits de  
l'auteur sur l'amour et la sexualité fut  accueilli par des expressions comme :  
- "Tu es bien trop jeune". - "A ton âge, que connais-tu à ce sujet".  
- "A ton âge, personne ne te prendra au sérieux". - "Commence par prendre de l'expérience,  
le jeune". (lire plutôt : commence par revivre les mêmes choses des milliers de fois,  
ensuite tu seras tellement blasé que tu ne te lanceras plus dans d'aussi  
grands projets). - Etc.  
L'auteur avait 22 ans. En quelques phrases,  les gens (des proches pour la plupart)  
classaient et envoyaient promener le résultat  de huit années de travail, souvent sans  
en avoir lu une seule ligne. Comme  destruction, difficile de trouver mieux.  
D'autre part, il y a des individus qui attendent  d'être plus vieux pour faire certaines  
choses qu'ils rêvent de faire. Plusieurs  meurent avant d'avoir l'âge "correct" pour  
réaliser leur(s) rêve(s). D'autres, une fois à  l'âge dit "correct", se trouvent trop vieux.  
Ironique, n'est-ce pas ? Des personnes à 30 ans se qualifient  
de "trop âgées" pour recommencer à étudier. Pendant ce temps, des hommes et des femmes  
de 80 ans et plus reçoivent leur diplôme universitaire avec fierté.  
Des personnes à 30 ans s'estiment trop  jeunes encore pour voyager. D'autres, à 15  
ans, partent faire le tour du monde. Pendant que des gens de 40 ans se trouvent  
trop âgés pour faire de l'exercice physique, un monsieur de 93 ans  
termine un marathon (vous avez bien lu : 93 ans). Voilà une belle liste très claire qui expose le  
traquenard : l'âge est un alibi pour protéger sa fausse estime de soi et  
pour camoufler sa paresse. Dans ce sens, nombre de gens en font une autorité absolue :  
- A tel âge, il faut faire cela (liste  restrictive de choses à faire).  
- A tel âge il ne faut pas  faire cela (autre liste).  
En réalité, l'âge est un mauvais critère.  Il porte à confusion car il renvoie à un  
concept de normalité statistique : à tel âge,  la plupart des individus font cela et sont  
cela. Pris de cette façon, l'âge ne s'arrête  pas à chaque cas individuel. Et chaque  
34 individu est unique : il a vécu  
des expériences, des situations et des émotions uniques et il a réagi à ces événements à sa façon  
unique. Tout cela fait qu'à l'âge X monsieur Z en arrive à tel point de sa  
vie. Il a passé par des événements que beaucoup d'individus ne vivront jamais,  
ou vivront plus tard ou ont vécu plus tôt, mais à leur façon.  
Comment peut-on alors apposer une étiquette  bien définie à un âge : à tel âge, fait  
ceci, mais évite cela ? Impossible. Certes, l'âge est un indice et une guide.  
Par exemple, il est peu probable que vous soyez capable de courir un marathon à 85  
ans. "Peu probable" signifie que c'est possible, mais en probabilité, rare (possible  
pour ceux par exemple qui font de la course un intérêt majeur dans leur vie).  
L'âge n'est jamais une autorité absolue, mais  un autre détail dont il est préférable de  
tenir compte quand cela est pertinent. C) Le présent et le futur :  
De la même façon que le passé peut représenter  une autorité absolue, le présent et  
le futur sont aussi  quelquefois conçus comme tels.  
De façon rationnelle, le présent est plus  important que le passé ou le futur. C'est  
uniquement dans le moment présent que vous  pouvez penser, agir et jouir. Le passé  
importe dans la mesure où il peut enrichir  et aider le moment présent par le souvenir  
et l'expérience. Le futur n'existe pas encore.  En ce sens il est moins important que le  
présent. Mais en général les probabilités  sont assez bonnes pour en tenir compte.  
Voici deux tendances nocives assez répandues  qui peuvent transformer le présent et  
le futur en autorité. 1) Quand on considère uniquement le présent :  
Cette attitude est autodestructrice car  elle ne tient pas compte des conséquences  
que l'acte posé aujourd'hui aura demain  ou dans le futur. Il y a beaucoup de  
comportements qui apportent un plaisir sur  le coup, mais qui sont néfastes à long  
terme. Et si l'individu ne considère  que le présent, il se lancera dans ces  
comportements sans en considérer les  conséquences futures. On peut aller jusqu'à  
mettre sa vie en danger de cette façon. Par exemple, l'alcool provoque un plaisir  
lors de son absorption. Mais celui qui ne considère que ce plaisir en sera quitte pour  
une superbe nausée le lendemain (ou le coma et la mort s'il va encore plus loin).  
Vivre au présent signifie faire en sorte  de vivre au maximum chaque moment de sa  
vie en considérant toutes les  conséquences à long terme de ses gestes.  
2) Quand on considère uniquement le futur : 35  
Cette tendance était plus répandue dans le  passé quand la situation mondiale était  
plus calme et plus sûre. Ce sont les gens qui se  
privent aujourd'hui dans le but  de jouir plus demain. C'est  
hypothéquer le présent en vue d'accumuler  pour le futur. C'est une attitude  
dangereuse car elle met en péril le futur et  le présent. La seule façon rationnelle et  
optimale de préparer le futur (dont l'existence  n'est jamais assurée) c'est en vivant au  
maximum le présent et en assumant les  conséquences futures des actions posées  
aujourd'hui. NOTE IMPORTANTE :  
Il faut distinguer cette dernière attitude  convulsive et autodestructrice qui repose sur  
la peur du futur (plus précisément la peur  de la pauvreté et de la maladie), de  
l'attitude saine et rationnelle de la fixation  d'objectifs à court, moyen et long termes.  
Ce processus implique nécessairement le  choix entre des comportements dans le  
présent plaisants -mais qui sont contraires  à l'atteinte des objectifs- et des  
comportements qui impliquent l'atteinte  des buts et des objectifs. L'exemple  
classique est celui de l'étudiant qui s'est  fixé l'objectif de devenir médecin et qui a à  
choisir entre sortir avec ses amis et  étudier. La première éventualité amènera du  
plaisir dans le présent, mais peut mettre en  péril l'atteinte du but visé. La deuxième  
limite volontairement le plaisir dans le  présent dans le but d'en avoir un beaucoup  
plus grand dans le futur : l'atteinte de  l'objectif. Une vie dynamique et saine est  
remplie de ces décisions  stratégiques et délicates.  
3.12 LE TALENT ET L'INTELLIGENCE  
Vous est-il déjà arrivé de passer une  des remarques suivantes à propos d'une  
activité quelconque : - Moi, je n'ai pas de talent.  
- Moi, je ne suis pas assez intelligent. Si oui, vous avez probablement consacré le  
talent et (ou) l'intelligence comme autorité régnant au-dessus de vous.  
La psychologie moderne a beaucoup popularisé  ces deux notions. A partir de la  
petite école, les enfants subissent des tests  pour déterminer leur intelligence, leurs  
talents, leurs goûts, etc. Pendant ce temps,  très peu de scientifiques s'accordent  
pour définir l'intelligence de façon analogue  et cohérente, à un point tel que peu de  
psychologues sont d'accord sur ce que  mesurent ces fameux tests. Par exemple,  
l'intelligence et le quotient intellectuel ne  sont pas deux concepts identiques. Aussi,  
on confond fréquemment intelligence et  mémoire. Exemple : vous réussissez bien à  
l'école et l'on vous classe comme "intelligent".  La réussite scolaire est une preuve  
que vous avez une bonne mémoire et non pas  une preuve d'intelligence (la mémoire  
est une composante de l'intelligence). 36  
Les définitions sont encore plus vagues et  plus rares pour la notion de talent. Même  
que plusieurs n'hésitent pas à tomber dans  le magique et le mysticisme pour définir  
et "expliquer" le talent. La réalité est plus  simple : le talent, compris comme il l'est par  
la majorité des gens, n'existe pas… C'est  un gigantesque alibi pour s'éviter le  
"fardeau" de l'effort et de la volonté. Les généticiens ne seront peut-être pas  
d'accord. Selon certains d'entre eux, le talent provient d'une transmission génétique. Si  
la transmission des caractères physiques par l'intermédiaire du gène est prouvée -et  
évidente-, il n'en est pas ainsi pour les traits psychologiques. L'individu naît  
avec un chèque en blanc, psychologiquement parlant. Autrement dit, vous naissez l'esprit  
vide, blanc (mis à part les premières sensations déjà enregistrées pendant la  
grossesse et la naissance). Génétiquement, il est possible  
(seulement possible) que l'individu ait des prédispositions psychologiques diverses. Mais  
ces dernières ont deux caractéristiques :  
1) Ce ne sont que des prédispositions,  et non des déterminismes stricts.  
2) Comparées aux influences de l'environnement  (qui peuvent confirmer ou infirmer  
ces prédispositions), à l'éducation, à  l'utilisation optimale rationnelle de l'esprit  
humain, les prédispositions  génétiques ne font pas le poids.  
Pour l'individu, cela signifie qu'il peut cultiver  et développer toutes les habiletés qu'il  
désire avec le maximum de détermination et  d'effort sans se soucier s'il a du talent  
ou non. Le manque de talent dont les gens  parlent est le plus souvent un blocage  
psychologique acquis dans l'enfance  envers une activité ou un domaine. La  
personne qui reconnaît son blocage et  identifie ses causes peut s'en débarrasser et  
entreprendre l'activité voulue  avec une nouvelle détermination.  
Ce qui vient d'être dit pour le talent vaut  aussi pour l'intelligence. Il y a très peu  
d'activités ou de domaines qui demandent  une intelligence supérieure (sans même  
savoir ce qu'est précisément l'intelligence).  D'ailleurs, l'intelligence étant une fonction  
de l'esprit humain, elle répond  à sa propriété numéro un :  
- Plus on utilise son esprit, plus il se  développe et plus il devient efficace.  
C'est la même chose pour l'intelligence : plus  vous utiliserez votre intelligence, plus il  
sera facile de l'utiliser et, plus  efficace et puissante elle deviendra.  
Remarquez qu'une personne qui part avec le  principe "je ne suis pas intelligent(e)" a  
l'alibi parfait pour ne pas  utiliser son intelligence et,  
ne l'utilisant pas, celle-ci va flétrir et décroître comme un muscle qui ne sert plus.  
L'intelligence n'est qu'un outil, que l'on  peut utiliser bien ou mal, pour soi ou contre  
soi. En aucun temps, l'intelligence ne doit  être le critère central, ou l'autorité pour  
décider si vous allez entreprendre telle ou  telle activité. Vos goûts, vos intérêts et  
votre volonté sont beaucoup  plus importants.  
37 C'est encore plus vrai pour ce concept  
vague et poussiéreux qu'est le talent. Toutes les habiletés s'apprennent et se développent en  
y investissant effort et volonté. 3.13 LES SUPERSTITIONS  
Le progrès scientifique et technique  et l'avancement incroyable de notre  
connaissance ont porté un dur coup aux  milliers de superstitions qui empoisonnaient  
l'existence de nos parents. Uns superstition  est la croyance qu'un acte ou un  
événement va mystérieusement en causer  un autre ou va, aussi mystérieusement,  
apporter bonheur ou malheur. Deux exemples : 1) Jamais deux sans trois : Tout ce qui se  
produit deux doit absolument se produire une troisième fois. Voilà une croyance  
stupide. C'est comme si dans l'univers il y avait une loi qui obligeait un événement à se  
produire une troisième fois. Les familles à deux enfants  
n'existeraient pas… entre autres. 2) Briser un miroir amène sept années de  
malheur : Ici, l'acte de briser un miroir amène mystérieusement du malheur  
pendant sept longues années. Aussi ridicule que la première, cette croyance  
est une insulte à l'esprit humain. Comme l'écrit Louis Pauwels, ce ne sont pas les miroirs  
fêlés qui portent malheur, mais bien les cerveaux fêlés.  
Il y a encore des gens qui se laissent  déranger par ces croyances stupides au point  
d'en faire des autorités dans leur vie.  Pour ces gens accablés, la solution repose  
dans l'utilisation du fardeau de la preuve :  imposez-vous la tâche de prouver noir sur  
blanc toutes les superstitions que vous  croyez et auxquelles vous obéissez.  
Exemple : vous croyez que le chiffre "13"  porte malheur. Prouvez-le. N'hésitez pas à  
prendre un crayon et essayez d'écrire par  quel processus ou mécanisme d'action, le  
chiffre "13" porte malheur. La réponse :  aucun. Logiquement, cette croyance n'a  
aucun sens. Une fois le  fardeau de la preuve passé,  
concevez un débat pour attaquer cette croyance.  
Exemple de débat : c'est faux et absurde que  le chiffre "13" porte malheur. Il n'existe  
aucune loi ou règle qui puisse  supporter cette croyance.  
Quand cette croyance apparaît à votre  esprit, répétez-vous dynamiquement ce débat  
jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Allez-y avec  vigueur car il ne suffit pas toujours de  
constater qu'une croyance est  irrationnelle pour l'éliminer.  
Cette stratégie peut très bien être  employée pour chaque superstition qui vous  
accable. Exemples de superstitions  
que l'on rencontre au Québec - Jamais deux sans trois.  
- Le chat noir porte malheur. 38  
- Le chiffre "13". - Le vendredi "13".  
- Un miroir brisé amène sept ans de malheur. - Passer sous une échelle porte malheur.  
- Renverser du sel = chicane. - Renverser du poivre = joie.  
- Ecraser une araignée avec le petit  doigt de la main gauche = richesse.  
- Toucher du bois quand on mentionne  qu'un événement malheureux ne nous est  
jamais arrivé. - Etc.  
La liste pourrait continuer pendant des  pages et des pages. Notez aussi que chaque  
région a ses propres superstitions. Vous  pouvez, comme exercice, composer une  
liste des superstitions les plus  populaires dans votre région.  
3.14 LES SIGNAUX EXTERIEURS,  LES EVENEMENTS ET LE LANGAGE  
Cette dernière catégorie d'autorités semble  bizarre à première vue. Comment des  
signaux extérieurs, des événements et le  langage peuvent devenir des autorités pour  
un individu ? Rappelons d'abord  
comment il faut comprendre la notion  d'autorité. Une autorité est  
tout ce qui exerce un pouvoir quelconque, un  contrôle extérieur sur les décisions, les  
actions et les émotions d'un individu.  L'autorité supprime une partie du pouvoir  
décisionnel de l'individu sur sa  vie, à son insu ou volontairement.  
De cette façon, un signal extérieur  devient une autorité quand il amène  
automatiquement une réponse apprise sans  passer par le choix de l'individu.  
Exemple : le téléphone sonne tout à coup.  Par habitude et automatisme c'est un  
signal -ou stimulus- auquel vous avez  appris à obéir. Sans réfléchir, sans même  
prendre conscience de la situation, vous  réagissez et vous répondez. Le téléphone  
devient l'autorité, vous n'avez plus le  choix. Dans la réalité, vous n'avez pas à  
répondre au téléphone. Vous n'avez pas à  obéir. Vous pouvez, si vous le voulez,  
ignorer complètement la sonnerie du téléphone.  Vous pouvez refuser de répondre au  
signal. En fait, le signal extérieur n'a  par lui-même aucun pouvoir sur vous. C'est  
vous qui lui abandonnez votre pouvoir,  comme dans le cas de toutes les autorités  
que nous avons vues (dans ce cas-ci toutefois,  cela peut être profitable pour vous  
car vous n'avez pas à penser, à décider à  chaque fois que le téléphone sonne : vais-  
je répondre ? Si oui, quand ? Etc…). Certes, l'autorité de la sonnerie du  
téléphone a très peu de conséquences fâcheuses sur votre vie. Mais le même phénomène se répète  
pour d'autres signaux qui 39  
amènent des conséquences négatives. Ainsi,  certains événements agissent comme  
des signaux extérieurs qui provoquent  des réactions plus ou moins extrêmes.  
Exemple : votre commerce fait faillite.  Votre réaction : dépression. Si on vous  
demande ce qui a causé votre dépression vous  répondez : ma faillite. Sans le savoir  
vous avez fait de l'événement "faillite"  un signal extérieur, une autorité qui a  
"déclenché" votre dépression. Mais si cela  était vrai (objectivement vrai), chaque  
personne dont le commerce ou l'entreprise  échoue passerait nécessairement par la  
dépression. Ce n'est évidemment  pas ce que l'on observe.  
La relation : faillite---cause---dépression  est fausse, c'est-à-dire, elle n'est pas une  
autorité. C'est vous qui l'avez  rendue vraie. Comment ? Voyons voir :  
Posez-vous une question bien simple : comment  interprétez-vous votre faillite ? Ou  
qu'est-ce que vous vous dites au sujet de la  faillite pour vous faire déprimer ? Cette  
faillite représente quoi pour vous ? Ces  questions nous amènent au point central : il  
est impossible pour un événement de  CAUSER entièrement une émotion. Les  
événements n'ont pas d'autorité absolue  et mystique pour créer chez vous des  
émotions. C'est vous-même que  créez vos émotions d'après :  
1) Ce que vous vous dites  au sujet de l'événement,  
2) Ce que vous avez appris et  accepté au sujet de l'événement,  
3) La manière dont vous voyez  ou interprétez l'événement,  
4) Votre personnalité, votre  situation personnelle, etc.  
Rappelez-vous que vous avez le contrôle  sur ces quatre facteurs (à moins que vous  
abandonniez ce contrôle). Un exemple facile : deux femmes  
divorcent. La première se suicidera. La deuxième se réjouira de s'être débarrassé d'un tel vaurien.  
Deux réactions très différentes pour le même événement.  
Cela ne veut pas dire qu'il faut bloquer,  réprimer et refouler ses émotions (ou ses  
automatismes qui permettent à l'esprit  conscient de s'occuper de sujets plus  
importants). Non. Cela ne veut pas dire  non plus que ces événements n'ont rien à  
voir avec les émotions. Non. Les événements  que vous vivez sont des "incitateurs",  
des provocateurs d'émotions. Mais vous  avez le contrôle final sur l'intensité de  
l'émotion. Par exemple, il y a une différence  entre ressentir une grande tristesse et  
une grande douleur à la perte d'un être  cher et sombrer dans la dépression et dans  
l'alcool pendant des années.  
Voici quelques exemples d'événements ou  de signaux extérieurs qui sont souvent  
des autorités : - Les cris et les pleurs de bébé (bébé a  
vite compris le pouvoir de ses pleurs sur ses parents. Il devient un habile  
manipulateur), 40  
- La "tricherie" conjugale : quand  madame (ou monsieur) apprend que son  
partenaire l'a "trichée". Réaction : cris,  pleurs, et crise(s), souvent sans savoir  
pourquoi, - La sonnerie à la porte,  
- La goutte d'eau dans l'évier, - Divorce, faillite, mortalité, accident,  
- Le rejet par l'autre sexe, - La mauvaise performance sexuelle,  
- La séduction : l'homme qui essaie de  coucher avec le plus grand nombre de  
femmes sans trop savoir pourquoi, - Etc.  
Une façon de reconnaître cette autorité  : on la nomme souvent par le terme ça.  
Exemple : ça m'énerve, ça me choque, ça  me déprime, ça m'irrite, ça me met hors  
de moi, etc. Comme si quelque chose,  quelqu'événement ou quelqu'un pouvait vous  
choquer, vous déprimer ou vous énerver.  Vous êtes assez grand pour vous choquer,  
vous énerver et vous déprimer tout seul  en vous servant de cette chose, de cet  
événement ou de cette personne. Notez que  l'événement, la personne ou le signal  
extérieur n'est jamais la cause absolue, ou  l'autorité, mais un simple intermédiaire.  
Vous faites le travail vous-même. Langage  
Si les événements et certains signaux  extérieurs deviennent des autorités, une des  
causes de ce phénomène est  l'utilisation inappropriée du langage.  
D'abord, de plus en plus de recherches  confirment l'importance du langage dans la  
santé et l'absence de troubles émotionnels.  Le langage, par les phrases que l'on  
"intériorise" oralement (que l'on prononce  intérieurement), influence nos réactions  
émotives. Un langage rempli de termes  absolus, de sur-généralisations et  
d'irrationalités prédispose aux troubles  émotifs. De cette façon, il est facile de  
comprendre que le langage devienne,  en sortant de son champ visé -la  
communication-, une autorité. Sans le savoir,  beaucoup d'individus sont déterminés  
et presque manipulés par le langage qu'ils  utilisent chaque jour. Les exemples  
suivants présentent les formes les  plus courantes de langage autorité :  
1) Je dois travailler plus fort au bureau. Forme correcte : Il serait préférable  
que je travaille plus fort. 2) Je ne dois pas haïr mon époux(se).  
Forme correcte : Il serait préférable  que je ne haïsse pas mon époux(se).  
41 3) Je ne peux pas m'arrêter de m'en faire.  
Forme correcte : Je peux m'arrêter de m'en  faire, mais jusqu'à maintenant je ne l'ai  
pas fait. 4) Il est impossible  
pour moi de suivre un régime amaigrissant. Forme correcte : Je trouve cela exceptionnellement  
difficile de suivre un tel régime, mais pas impossible.  
5) Je fais toujours piètre figure  quand je vais à une rencontre sociale.  
Forme correcte : Habituellement,  je fais piètre figure quand…  
6) Ce serait terrible si je perdais mon travail. Forme correcte : Ce serait malheureux, très  
dommage si je perdais mon travail. 7) Comme c'est terrible  
d'être rejeté par les autres. Forme correcte : Comme c'est monotone,  
décevant d'être rejeté. 8) Je suis une mauvaise  
personne pour avoir agi ainsi. Forme correcte : C'est un fait que c'est  
malheureux d'avoir agi ainsi, mais cela ne fait pas de moi une mauvaise personne.  
9) Je suis un vaurien (ou je ne vaux rien)  pour traiter Tremblay aussi injustement.  
Forme correcte : Je me suis mal comporté  quant j'ai traité Tremblay aussi  
injustement, mais je ne peux pas légitimement  m'évaluer selon mes actions comme  
un vaurien ou un individu valable. 10) Je suis un animal.  
Forme correcte : Je copie les animaux sous  certains aspects, mais j'agis la plupart  
du temps comme un humain. 11) Je suis bon(ne) à rien en maths.  
Forme correcte : Jusqu'à maintenant j'ai  réussi pauvrement en maths. Cela ne  
signifie pas que je ne peux pas faire mieux. 12) J'ai besoin d'amour.  
Forme correcte : Je veux énormément être  aimé et aimer, mais je n'en ai pas besoin  
absolument et je peux survivre et être  raisonnablement heureux sans amour.  
13) Je dois avoir beaucoup d'argent et  c'est insupportable de manquer d'argent.  
42 Forme correcte : J'aimerais énormément  
avoir beaucoup d'argent et je trouve cela très malheureux quand j'en manque.  
Mais je peux très bien le supporter. 14) Cela me rend anxieux. Tu me mets en colère.  
Forme correcte : Je me rends  anxieux moi-même à propos de cela.  
Je me mets en colère à cause de ton comportement. De ces exemples on peut sortir les mots et  
les expressions les plus dangereuses. 1) Les mots à caractère absolu comme "je dois",  
"je ne dois pas", "il faut que", "j'ai besoin de", etc. Ces mots signifient dans  
leur sens propre qu'il y a des choses qu'il faut absolument que vous ayez (n'ayez  
pas), soyez (ne soyez pas), fassiez (ne fassiez pas), etc. pour vivre ou pour  
être heureux. Il n'y a qu'un "il faut" qui soit rationnel. C'est "il faut manger pour  
vivre". Et il n'est même pas absolu car vous pouvez décider de ne pas vivre et,  
ainsi, vous n'êtes pas tenu de manger. Cela ne veut pas dire qu'il n'existe pas  
des conditions préférables pour vivre. Mais entre une préférence et une obligation  
il y a tout un monde. Le monde de la santé mentale.  
2) Les généralisations excessives  (sur-généralisations) comme "impossible" ou  
"toujours". Ces mots sont très difficiles  à prouver. Le fardeau de la preuve peut  
vous aider ici aussi. Exemple : "Je suis toujours en retard".  
Fardeau de la preuve : est-ce vrai que j'ai  toujours été, à chaque jour, à chaque  
rendez-vous, en retard ? C'est  possible, mais fort peu probable.  
Les sur-généralisations sont souvent  accompagnées du verbe être pour ajouter à  
leur venin. Nous discuterons  plus tard de ce verbe être.  
3) Les erreurs sémantiques. Certains mots  sont utilisés à profusion dans des sens  
carrément faux. Ainsi, une personne va dire  de sa situation : "ce qui m'arrive est  
terrible". "Terrible" signifie ici pour la  personne super-malheureux ou malheureux  
à 110 %. Est-ce possible ? Non. Même  chose pour le mot "catastrophique". Bien  
sûr, des personnes emploient ces mots en  dehors de ce sens, mais en général la  
signification émotive du terme "terrible"  équivaut à quelque chose de beaucoup  
plus désolant ou malheureux que simplement  désolant, désolant ou malheureux  
à 150 %.  
D'autres erreurs sont encore plus flagrantes.  Une personne vit une situation difficile  
depuis trois mois. Sa remarque, "ce que je  vis est insupportable", peut la plonger  
dans la dépression. Pourtant, si sa situation  est vraiment insupportable, comment a-  
t-elle fait pour la supporter trois mois ?  Question simple, mais révélatrice car elle  
expose le non-sens de l'affirmation. Il est  beaucoup mieux (pour la santé et au point  
de vue de la langue) de parler d'une situation  difficile à supporter (affirmation que l'on  
peut prouver). 43  
4) Le verbe être. Voilà un verbe que l'on a  avantage à éviter ou, du moins, à utiliser  
avec précaution. Pour comprendre  ce qu'il signifie, considérons  
l'énoncé suivant : La rose est rouge.  
Le verbe être dans cette phrase  implique fortement que :  
1) La couleur rouge constitue la couleur  "naturelle" ou habituelle de toutes les  
roses. 2) Cette rose particulière  
dont nous parlons est d'un rouge total (100 %). 3) Elle va toujours rester complètement rouge.  
4) Elle a une quelconque  essence intrinsèque de rouge.  
5) Si elle n'avait pas cette couleur  rouge, nous ne pourrions pas légitimement  
l'appeler une rose. Cet exemple est bénin car il n'implique  
qu'une rose. Mais dans un énoncé comme : L'homme est un pécheur  
ou Tu es un pécheur (ou un ivrogne, un salaud, etc.)  
les conséquences sont plus dramatiques. A  travers ce genre d'usage du verbe être,  
nous sommes portés à devenir facilement  confus, terrorisés, soucieux ou  
découragés. Ou pire, nous devenons  dogmatiques et absolutistes.  
Le verbe être devient donc souvent une autorité  en tant que telle. Outre le fait qu'on  
a toujours avantage à se débarrasser d'une  autorité, il y a de grands avantages à ne  
plus utiliser le verbe être (ou l'utiliser  le moins possible). En voici quelques-uns :  
1) On se débarrasse de questions ridicules  et essentiellement sans réponse comme  
"quelle est ma destinée ?", "qui suis-je  ?", etc. Si on peut sensiblement répondre  
à la question "qu'est-ce que j'aime ?" ou  "quelles pensées et quelles émotions ai-  
je ?", on ne peut pas répondre à une  question vague comme "qui suis-je ?".  
2) Aide à augmenter notre conscience de  notre environnement linguistique et à  
nous redonner le contrôle sur celui-ci.  Nous trouvons plus aisément des moyens  
pour améliorer les conditions de cet  environnement. Par exemple, l'énoncé "mes  
parents étaient la source de tous mes  problèmes et le sont encore" sert d'alibi  
pour un comportement passé et présent.  Si on reconnaît plutôt que "mes parents  
n'ont pas cessé de me critiquer sévèrement  durant mon enfance, et je continue  
de les prendre trop au sérieux pour  ainsi me troubler moi-même quand je les  
entends me critiquer" on implique fortement  que l'individu en question peut et  
qu'il a intérêt à cesser et à changer ses  propres tendances autodestructrices.  
44 3) Elimine les prophéties absolues  
autoréalisatrices et autodestructrices comme : - Je suis un échec, un raté. Implique que :  
a) j'ai toujours échoué, b) je vais seulement et  
toujours échouer dans l'avenir, c) l'univers a en horreur mes échecs et  
va ainsi me punir et me damner, peut-être pour toujours, parce que j'échoue.  
- Je suis un ivrogne. Implique  les mêmes conclusions.  
L'individu a beaucoup à gagner dans l'utilisation  quotidienne d'un langage précis et  
rationnel. Le langage redevient ainsi un  outil dans les mains de l'individu pour  
signifier sa pensée et ses émotions. Et le  langage n'oblige plus l'individu et n'induit  
plus subtilement des émotions négatives  et des comportements destructeurs.  
4) L'ESPRIT BICAMERAL Nous venons d'étudier toute une liste  
d'autorités. Nous avons vu le danger qu'elles représentent : ces autorités sont parasitaires et  
nuisibles à votre santé et à votre bonheur.  
Une question se pose alors à nous : si ces  autorités sont si dangereuses, pourquoi  
ont-elles autant de pogne, d'aimantation sur  les individus ? La religion et la politique  
ont beaucoup de "charme" et de pogne sur  les esprits des gens. Il en est de même  
pour les autres autorités. Il y a deux raisons qui expliquent cette  
adhésion épidémique aux autorités extérieures.  
1) La première nous ramène au thème du  chapitre B. C'est la démission des  
individus devant la réalité et la vie.  Cette démission prend la forme que nous  
avons décrite au chapitre B. Les individus  abandonnent et les autorités se font un  
plaisir de remplacer la  conscience de ces individus.  
2) Il y a une autre raison, plus fondamentale,  qui explique l'autoritarisme. C'est  
l'esprit bicaméral. La découverte de l'esprit bicaméral  
est de la plus grande importance pour les individus et surtout ceux qui veulent  
s'améliorer et s'épanouir. Ce texte est basé sur la découverte du Dr Julian Jaynes qu'il  
décrit dans son livre "The Origin of Consciousness in the Breaking of the Bicameral  
Mind", publié chez Houghton Mifflin Co., Boston, 1976, 446 pages.  
Ce livre est passé quasi inaperçu chez  les Américains et encore davantage au  
Canada. C'est pourtant un livre  impressionnant dont les implications sont  
bouleversantes. Il ne serait pas surprenant  qu'en l'an 2000, les hommes considèrent  
ce livre comme celui qui a marqué le début  d'un temps nouveau pour les individus.  
45 Tout d'abord, il est bon de dire un mot  
sur ce qu'est et que n'est pas la conscience. Malgré nos prétentions, notre conscience  
forme une infime partie de notre vie mentale. Nous avons tendance à nous croire  
beaucoup plus conscients que nous le sommes vraiment. Julian Jaynes  
démontre que nous n'avons pas besoin de conscience pour apprendre, pour former des  
concepts, pour penser et même pour raisonner. Il démontre clairement  
comment toutes ces fonctions peuvent être réussies automatiquement et inconsciemment.  
De plus, la conscience ne contribue pas et nuit même à des habiletés apprises  
comme la parole, l'écoute, l'écriture, la lecture, comme d'autres talents tels que la  
musique, les arts et les sports. Enfin, la conscience n'est pas située dans la tête  
proprement dite. En fait, elle n'a pas de location spécifique autre que celle que  
nous imaginons. Pour résumer, la conscience ne fait pas tant de différence à la plupart de  
nos activités et une civilisation sans conscience est chose plausible.  
Alors, la conscience c'est quoi au juste  ? D'abord, comprenons bien que la  
conscience est une opération et non une  chose ou un dépôt. Elle opère par voie  
d'analogie. Exemple : penser à une carte  de l'Europe pour visualiser l'Europe  
physiquement et dans son entier. Elle  opère aussi par métaphore. Exemple : se  
référer à une chose de façon à mieux  comprendre ou décrire une autre chose,  
comme la tête d'une armée, d'une entreprise,  d'un clou. La conscience est un mode  
d'opération de la pensée en métaphore et  en analogie qui crée un espace mental.  
La conscience fonctionne par introspection  et visualisation de soi, c'est-à-dire que  
l'individu peut débattre d'un point avec  lui-même. La conscience crée ainsi de plus en  
plus de métaphores et de modèles analogiques.  Ce qui permet à une personne de  
"voir" et de comprendre la relation entre  elle-même et le monde avec toujours plus  
de précision et de clarté. La capacité et le  potentiel de la conscience de comprendre  
et d'assimiler les aspects de la  réalité sont pratiquement illimités.  
La conscience est donc une construction  parallèle et analogue du monde générée  
par des concepts et des métaphores. De ce  fait, la conscience ne peut apparaître  
que lorsque l'homme a développé un langage  assez sophistiqué pour produire des  
métaphores et des modèles analogiques.  La conscience est donc basée sur le  
langage et vient après le langage. Le genre Homo est apparu il y a à peu  
près deux millions d'années. Les langages oraux très rudimentaires se sont développés  
à partir de 70'000 ans avant J.C. jusqu'à 8'000 ans avant J.C. Les langages  
écrits ont commencé vers 3'000 ans avant J.C. et se sont graduellement développés  
en des structures syntaxiques capables de générer des métaphores et des modèles analogiques.  
C'est seulement à ce point que l'homme a pu  
inventer et expérimenter la conscience. Julian Jaynes montre que les anciens écrits  
(hiéroglyphes, cunéiformes, etc.) reflètent une mentalité complètement  
différente de la nôtre. C'est une mentalité sans métaphore, inconsciente. Cette mentalité, c'est :  
L'ESPRIT BICAMERAL. 46  
L'esprit bicaméral est un esprit humain  qui fonctionne d'une façon particulière,  
inconsciente, d'une manière conçue par  la nature. L'esprit bicaméral existe en  
chaque individu, mais il peut être  contrôlé ou dominé par la conscience.  
L'esprit bicaméral fonctionne selon un  processus inconscient à deux étapes :  
Des réactions automatiques et des pensées  originent dans l'hémisphère droit du  
cerveau. Elles sont transmises à l'hémisphère  
gauche comme des instructions à obéir. Ce fonctionnement est le mode de réponse  
automatique de la nature. Jaynes démontre que cette  
transmission se faisait par des "voix" ou des hallucinations auditives. Autrement dit,  
les hommes recevaient des ordres sous forme de voix, qu'ils représentaient comme  
des dieux. La nature humaine était divisée en deux parties :  
La partie exécutive nommée "dieux" qui  donne des ordres et des directives à  
l'individu sous forme d'hallucinations  auditives ou de voix.  
La partie qui obéit aux ordres  et les exécute, nommée "homme".  
Figurez-vous sans conscience et recevant  toutes les réponses à vos questions de  
tous les jours sous forme de messages venant  de nulle part, c'est-à-dire qu'il n'y a  
aucune distance entre l'émetteur et le  récepteur. N'est-ce pas assez pour en faire un  
Dieu et une autorité puissante ? Anatomiquement parlant, la thèse de Jaynes  
est solide. Il démontre que le cerveau est double et le langage des hommes n'a  
impliqué qu'un seul hémisphère, le gauche. Pourtant, les structures neurologiques  
nécessaires au langage existent dans les deux hémisphères. A quoi ont-elles servi ? A  
produire les voix de "Dieu". Phénomène qui se produit encore chez certains schizophrènes  
ou dans certaines formes d'épilepsies…  
Jusqu'à approximativement 3'000 ans  avant J.C., le cerveau de l'homme a  
fonctionné d'une façon bicamérale comme  il était complètement dépourvu de  
conscience. Mais l'esprit bicaméral automatique  est devenu inadéquat pour faire face  
aux problèmes qui augmentaient à mesure  que les sociétés devenaient plus  
complexes. Pour survivre, l'homme a été  forcé d'inventer une nouvelle façon de  
penser : un nouveau mode de fonctionnement  pour l'esprit humain nommé  
conscience qui pouvait résoudre des  problèmes infiniment complexes*.  
Plusieurs facteurs ont causé le bris des  royaumes bicaméraux. Parmi le lot, notons  
l'instabilité des royaumes dirigés par les  directives divines qui sont limitées.  
L'apparition de l'écriture a enlevé  progressivement du pouvoir et de l'autorité aux  
directives auditives de l'esprit bicaméral.  Dans le chaos social les dieux ont échoué  
* note perso : En fait selon la Bible, Dieu  nous a donné cette conscience (voir Jérémie 31,  
33-34). En effet, on voit mal un être inconscient (ou animal) choisir de changer  
sa façon de fonctionner mentalement. Neo-Tech,  contrairement à ce qu'il prétend, va  
dans la même direction, en général, que la  Bible sauf que cette dernière va plus loin,  
elle ne fait pas que de libérer l'homme, elle lui donne l'espoir de la vie éternelle.  
47 dans leurs directives, et d'autres  
événements comme les éruptions volcaniques, les migrations et les conquêtes. Tous ces facteurs ont  
mis trop de pression sur l'esprit bicaméral et l'ont brisé pour  
laisser poindre une autre mentalité. L'auteur mentionne trois témoins de ce bris  
de l'esprit bicaméral dans l'histoire : la Mésopotamie (vers 1'000 avant J.C.),  
la Grèce (1'200-1'000 avant J.C.) et les Hébreux (7ème, 6ème et 5ème siècles avant J.C.).  
Aujourd'hui, après 3'000 ans, des vestiges  et des restes de la mentalité bicamérale  
de direction automatique demeurent chez  la plupart des gens. Sauf pour les  
schizophrènes, les gens aujourd'hui  n'hallucinent plus par des voix, ces voix qui  
guidaient l'homme bicaméral. Cependant,  la plupart des gens sont au moins  
partiellement influencés et quelquefois menés  par les restes de cet esprit bicaméral  
quand ils recherchent, à divers degrés, une  conduite, une direction automatique de la  
part d'autorités extérieures. En d'autres termes, les individus recherchent  
encore cette autorité "divine", certaine et absolue. Exemples : les oracles, les idoles,  
les différentes méthodes de divination, les prophètes, les phénomènes de possession,  
et même dans la poésie, la musique et l'hypnose.  
Toutes les religions prennent leurs racines  dans cet esprit bicaméral qui obéit aux  
"voix" des autorités, obéissant aux "voix"  de Dieu, du gourou, des leaders, etc.  
L'érosion des religions dans le monde  occidental est une autre partie du bris de cet  
esprit bicaméral. Les religions officielles  d'effondrent pendant que partout dans le  
monde contemporain surgissent des substituts,  d'autres méthodes d'autorisation. Les  
exemples sont nombreux : la hausse alarmante  de la croyance en l'astrologie, les  
différentes méthodes de méditation, la  foi dans des pseudosciences comme la  
scientologie, les ovnis, la perception  extrasensorielle, les drogues psychotropes, le  
béhaviorisme, le I Ching, etc. Même la  science moderne est un refuge bicaméral  
quand elle devient une splendeur rationnelle  qui explique tout, qui donne une  
explication totale de l'homme. Des exemples  de ces tentatives d'autorisation ont  
donné naissance à des scientismes aussi  puissants que les religions du siècle  
dernier. Le matérialisme médical, le  matérialisme dialectique, la psychanalyse et le  
béhaviorisme sont les  exemples les plus populaires.  
Ils appliquent une facette du monde comme  si elle représentait toute la réalité. Des  
faits sont transformés et deviennent des  superstitions et des dogmes qui apportent  
des réponses préparées d'avance aux  hommes et qui autorisent ses actions. On  
retrouve là la même nostalgie pour la  REPONSE FINALE ET ABSOLUE, LA SEULE  
VERITE, LA CAUSE UNIQUE. 4.1 Les implications de l'esprit bicaméral  
La première : L'homme a inventé sa propre conscience.  
L'homme fonctionnait presque entièrement par un système de direction automatique sans  
conscience. C'est vers l'an 1'000 48  
avant J.C. que l'homme fut forcé d'inventer  la conscience pour survivre dans les  
civilisations bicamérales qui s'écroulaient. Aujourd'hui, la survie de l'homme  
dépend encore de cette même décision : ou suivre sa propre conscience pour son bénéfice  
ou suivre les voix des "autorités"  extérieures à son détriment.  
La deuxième : Les autorités survivent de nos jours  
en condamnant la décision a) précédente. On réussit en faisant la promotion des  
variations des deux thèmes suivants : L'homme est condamné pour avoir perdu son  
innocence en inventant la conscience. Il est condamné pour avoir échangé la  
vie automatique de l'Eden pour la vie consciente et volontaire… condamné pour avoir  
échangé l'esprit bicaméral fourni par la nature pour l'esprit conscient,  
supérieur et inventé par l'homme. On offre ensuite à l'homme la direction  
automatique et le "paradis" (un retour à la vie de l'Eden) s'il échange sa propre conscience  
contre la foi dans l'"autorité" extérieure. La troisième :  
Les sources majeures, aujourd'hui,  d'"autorités" extérieures sont les doctrines  
religieuses (y compris les formes de  mysticisme et de "métaphysique") et les  
doctrines politiques. Ces doctrines demandent  l'abandon du moi individuel à une foi  
collective et obéissante dans l'autorité de  ces doctrines. En retour, ces doctrines  
offrent des réponses automatiques, préparées  d'avance et une direction pour toute la  
vie du croyant sans que celui-ci ne fasse  l'effort nécessaire pour utiliser sa  
conscience. Demander l'abandon du moi (ou de l'ego)  
c'est demander l'abandon de la conscience individuelle, c'est-à-dire l'abandon  
du jugement personnel et de la pensée individuelle. C'est demander un retour à un  
mode de vie tribal et primitif. La quatrième :  
Connaître ce qu'est l'esprit bicaméral  c'est apprendre une façon de contrôler les  
autres, et aussi de contrôler sa destinée.  C'est l'implication la plus importante, car  
elle vous montre comment : on vous a contrôlé toute votre vie durant  
vous pouvez contrôler les autres vous pouvez contrôler votre destinée, votre vie.  
Comment ? Facile. Voici : 49  
Vous savez maintenant que les gens ont une  prédisposition naturelle, une tendance  
innée -l'esprit bicaméral- à soumettre leur  vie et leurs décisions à des "autorités"  
extérieures. Autrement dit, les gens font  passer leur jugement personnel après celui  
des "autorités supérieures". Alors, pour  contrôler les autres il s'agit simplement  
d'ériger, de créer des "autorités" pour  influencer ceux qui ne peuvent se fier à leur  
jugement. Diabolique ? Peut-être. Mais reste un  
fait : cette technique est utilisée depuis des siècles pour manipuler les individus. L'exemple  
contemporain le plus évident est la publicité. Les créateurs publicitaires ont  
vite compris que les gens sont susceptibles de croire une autorité quelconque. C'est  
pourquoi ils utilisent à profusion vedettes, célébrités et "experts" pour faire passer leurs  
messages. Et cela fonctionne à merveille.  
Faites l'expérience vous-même. Dites à un  ami que vous pensez telle chose au sujet  
d'un thème controversé. Dites maintenant  à ce même ami ou à un autre ami que tel  
"expert" a dit la même chose sur ce  sujet. Surveillez les réactions.  
En comprenant les tendances bicamérales  chez les autres vous connaissez les  
forces extérieures qui contrôlent la  plupart des gens. Cela vous donne des  
avantages importants car vous pouvez non  seulement prédire les actions des autres,  
mais aussi contrôler leurs actions. Pour contrôler les autres, vous n'avez  
qu'à évoquer des "autorités" extérieures pour lesquelles les individus en cause sont sensibles.  
Enfin, vous avez la clé pour contrôler votre  vie, votre destin. Vous savez dorénavant  
qu'il n'y a AUCUNE autorité extérieure  valide. La seule autorité valide c'est votre  
propre conscience individuelle. Et c'est en  exerçant celle-ci au maximum, en utilisant  
votre jugement indépendant dans tous  les domaines de votre vie que vous  
contrôlerez vraiment votre vie, votre destin. En réalité, aucune autorité valide extérieure  
n'existe (ou n'a jamais existé). L'homme est donc entièrement auto-responsable.  
Toutefois, la résistance à cette auto- responsabilité est formidable. La mentalité  
bicamérale est toujours à l'œuvre. Les individus se laissent encore guider par  
les politiciens démagogues, les leaders religieux, les homélies, les clichés, les slogans,  
les coutumes, les rites, les traditions et les folklores.  
Pour quelques-uns, ces implications dont  nous venons de faire part vont être  
électrifiantes et libératrices. Pour d'autres,  les implications vont être apeurantes,  
même terrifiantes. Ces  implications se résument à :  
Ce que nous devons faire doit venir de nous.  Nous, espèce humaine fragile à la fin  
de notre deuxième millénaire après  J.C., nous devons devenir notre propre  
autorisation. En d'autres termes, chaque  individu est seul responsable pour sa  
propre vie, pour prolonger l'effort pour  découvrir et apprendre la vérité de par sa  
propre conscience. Aucune route automatique  et sans effort vers la connaissance  
n'existe.

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